En 2015, 79 % des contraceptifs oraux combinés (COC) vendus en pharmacie sont de 1re et 2e générations, et 21 % sont des COC de 3e ou 4e génération, selon un bilan réalisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour rappel, les COC de 1re et 2e générations ne représentaient que 52 % des ventes en 2012.
« Ce point d’étape confirme donc que les femmes et les prescripteurs privilégient les COC de 1re et 2e générations, qui présentent les risques thromboemboliques les plus faibles et qu’ils ont pris en compte de façon durable les recommandations émises par l’ANSM », se félicite l’agence sanitaire. Ces recommandations consistent à « privilégier en première intention la prescription des COC contenant du lévonorgestrel, en association avec la plus faible dose d’estrogènes (contraceptifs dosés à 20 µg d’estrogènes), afin de réduire le risque de thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) et artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) ». De plus, les recommandations précisent que « lors de la prescription d’un COC, une attention particulière doit être portée aux facteurs de risque individuels actuels de chaque patiente, en particulier ceux relatifs à la thrombose veineuse (comme l’âge supérieur à 35 ans) ».
341 hospitalisations évitées
Par ailleurs, une étude menée en 2014 par l’ANSM sur la base des données de l’assurance maladie suggère que, chez les femmes en âge de procréer, ces évolutions ont eu un effet bénéfique et immédiat puisque 341 hospitalisations pour embolies pulmonaires auraient ainsi été évitées en 2013.
Rappelons que les contraceptifs oraux combinés (COC) contiennent à la fois un estrogène et un progestatif. L’estrogène le plus souvent utilisé est l’éthinylestradiol. C’est le type de progestatif qui détermine la génération de pilule : le progestatif noréthistérone dans les COC de 1re génération ; le lévonorgestrel ou norgestrel dans les COC de 2e génération ; le désogestrel, gestodène ou norgestimate dans les COC de 3e génération ; la drospirénone, chlormadinone, diénogest ou nomégestrol dans les COC de 4e génération.
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