Selon une étude de l’université John Hopkins de Baltimore, les fumeurs ayant des rapports orogénitaux augmentent les risques de développer un cancer oropharyngé avec le nombre de leurs partenaires. Cette exposition reste certes faible, mais elle est à prendre en compte en l’absence de tests fiables.
Une étude de l’université John Hopkins de Baltimore (USA), publiée dans la revue Annals of Oncology, confirme la corrélation entre les pratiques sexuelles orales et la prévalence de cancers oropharyngés chez l’homme.
Le risque reste faible - 0,7 % des hommes auront un cancer oropharyngé au cours de leur vie - mais l’incidence d’HPV est croissante, comme le soulignent les résultats de l’étude. Assez en tout cas pour alerter la communauté médicale. En effet, l’infection par certains papillomavirus (HPV) est à l'origine de 30 à 80 % de ces cancers.
En cause, les pratiques sexuelles qui amènent à la diffusion des HPV dans la sphère orale. Si le taux d’infection orale au HPV est de 3,5 % pour tous les adultes âgés de 20 à 69 ans, il atteint 8,1 % chez les hommes entre 50 et 59 ans. Dans cette catégorie, 2,1 % présentent une infection à l’HPV 16, un papillomavirus particulièrement oncogène. Le risque augmente avec le tabac puisque la prévalence des infections orales aux HPV atteint 14,9 % chez les fumeurs et ceux ayant au moins 5 partenaires sexuels différents au cours de leur vie.
A contrario, l’étude met en évidence que l’infection orale par HPV et causant des cancers reste plus rare chez les femmes, même fumeuses et quel que soit le nombre de leurs partenaires dans des pratiques orogénitales. Alors que, à ce jour, aucun test de dépistage n’est fiable, la seule arme défensive reste, selon les chercheurs, l’information des groupes à risque.
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