Le CISPLATINE pourrait donner lieu au développement de nouveaux médicaments dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA). L’équipe de Lucia Naci et Ivano Bertini à Florence vient de mettre en évidence que l’anticancéreux possède une propriété antiagrégante prometteuse dans la maladie neurodégénérative. Alors que la SLA est caractérisée par une dégénérescence progressive des motoneurones de cause inconnue, il se forme au niveau des motoneurones des agrégats protéiques insolubles directement en lien avec les mécanismes moléculaires mis en jeu dans la SLA. Il reste que la question de savoir si ces agrégats protéiques sont cause ou conséquence du processus pathologique n’est pas encore tranchée.
Des travaux antérieurs ont suggéré que l’enzyme antioxydante hSOD1, présente au sein de ces dépôts, pourrait en être responsable. Alors que le cisplatine interagit les voies du transport du cuivre, les chercheurs ont émis l’hypothèse que l’anticancéreux pourrait être utilisé dans la SLA, puisque l’enzyme hSOD1 est l’une des principales cibles du chaperon du cuivre.
Les chercheurs florentins ont pu observer in vitro que le cisplatine se lie rapidement à l’enzyme hSOD1, ce qui l’empêche de créer des agrégats et qui délite les amas existants. L’anticancéreux cible des sites susceptibles de se lier à l’enzyme hSOD1, une fois l’enzyme ayant perdu son atome de cuivre. L’équipe a observé que le cisplatine n’altère pas les fonctions normales de l’enzyme.
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