Les veinotoniques sont-ils vraiment efficaces ?
Oui et diverses études l’ont démontré. En sachant, néanmoins, que tous ces médicaments ne sont pas équivalents. Dès le stade précoce, on peut les utiliser avec bénéfices, soit de manière isolée, pour soulager lourdeurs, douleurs, crampes, sensations de gonflement, soit en association avec la compression.
Au stade des varices, avec ou sans altération de la peau et des tissus, ils pourront être utilisés de façon complémentaire aux traitements opératoires des varices, si des symptômes persistent. Enfin, au stade d’ulcère veineux, par leur action anti-inflammatoire, ils peuvent accélérer la cicatrisation, associés aux traitements locaux, à la compression, et aux traitements opératoires le cas échéant.
Mon médecin m’a dit que je devrais porter des bas de contention, mais j’ai du mal à me faire à cette idée, d’autant plus que je n’ai pas de varices. Qu’en pensez-vous ?
Il faut d’abord savoir que la compression (souvent dénommée à tort « contention ») veineuse, bien utilisée, est très efficace. Il convient de distinguer selon que la compression est mise en œuvre dans un contexte de prévention ou de traitement. Dans la première catégorie, l’utilisation d’une compression est recommandée pour prévenir une thrombose veineuse dans les situations à risque.
Est-ce votre cas ? La compression trouve aussi à s’employer très utilement en post-chirurgical, notamment dans les interventions orthopédiques ainsi que dans certaines chirurgies abdominales. Le versant traitement concerne la maladie thromboembolique veineuse, le lymphœdème et les affections veineuses chroniques (troubles veineux : varices, œdèmes, ulcères…).
J’ai des varices depuis longtemps et j’ai peur qu’il en soit de même de ma fille. Ai-je raison de m’inquiéter ?
Il existe clairement une prédisposition familiale. Les chiffres parlent aussi d’eux-mêmes, car une fille a environ 60 % de risque d’avoir à son tour des varices – mais les garçons ne sont pas épargnés avec un risque de 25 %, si l’un des parents est atteint, et 90 % si c’est le cas de ses deux parents.
Il n’est pas indiffèrent de le savoir, car en cas d’hérédité, la maladie veineuse se déclare beaucoup plus tôt et est plus grave. Il faut donc être particulièrement vigilant de ce point de vue et ne pas attendre que la maladie ait évolué pour la prendre activement en charge.
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Françoise Amouroux
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