Ma femme est diabétique. Est-il vrai qu’elle a plus de risque d’avoir une infection urinaire ?
En effet, le diabète est un des facteurs de risque de développer une infection urinaire. Toutes les formes d’infection urinaire sont plus fréquentes chez le diabétique. Chez ces patients, l’infection est plus souvent asymptomatique. Dans le cas contraire, les symptômes sont similaires à ceux observés chez les personnes non diabétiques.
Le point important est que le contrôle glycémique, évalué par le taux d’hémoglobine glyquée, semble être un facteur déterminant de la sévérité de l’infection urinaire. On n’en connaît pas précisément la raison et cette susceptibilité accrue ne semble pas due à la présence de sucre dans les urines. Cela étant, les profils de résistance des bactéries responsables ne sont pas différents chez le patient diabétique par rapport au patient non diabétique. Ces infections sont donc traitées de la même façon.
Pourquoi est-il recommandé à une femme enceinte de se faire dépister régulièrement pour une éventuelle infection urinaire ?
Parce que les infections urinaires et leurs complications sont beaucoup plus fréquentes durant la grossesse. En effet, on estime que la fréquence des cystites est alors de l’ordre de 10 à 20 %. Les complications possibles sont représentées par un retard de croissance intra-utérin, un accouchement prématuré, des infections maternelles et fœtales… Le danger existe même en l’absence de symptômes (bactériurie asymptomatique ; c’est le seul cas où on traite par antibiothérapie en l’absence de symptômes). Pour cette raison, il est recommandé que toute femme enceinte bénéficie d’un dépistage systématique par bandelette urinaire une fois par mois à partir du 4e mois.
Que puis-je faire pour diminuer le risque de faire une nouvelle cystite ?
On conseille classiquement, de boire suffisamment (au moins 1,5 litre par jour), de ne pas se retenir longtemps d’uriner, de changer régulièrement de sous-vêtements, en évitant les fibres synthétiques (qui peuvent favoriser un environnement chaud et humide), au profit du coton, de ne pas porter de pantalons trop serrés, de ne pas utiliser de tampons vaginaux volumineux (risque de macération), pour les femmes de toujours s’essuyer avec le papier hygiénique de l’avant vers l’arrière, après être allé à la selle ou après avoir uriné, de se laver soigneusement tous les jours les régions anales et vulvaires (en évitant tout excès inverse, ainsi que les savons alcalins qui risquent de modifier la flore saprophyte), d’uriner systématiquement après chaque rapport sexuel, et enfin de lutter contre une éventuelle constipation chronique.
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