Somnifères sur ordonnance, en vente libre, mélatonine… Dans son nouveau hors-série « Bien dormir, mode d’emploi », « 60 millions de consommateurs » a enquêté sur ces spécialités qui aident à dormir, trop utilisées et à risque d’effets indésirables méconnus du public.
Trop de somnifères, pris trop longtemps. Tel est le constat que dresse « 60 millions de consommateurs » dans son hors-série du mois de décembre intitulé « Bien dormir, mode d’emploi ». Le magazine passe notamment en revue les diverses catégories de médicaments utilisés pour retrouver le sommeil, disponibles sur prescription ou non, ainsi que certains compléments alimentaires à base de mélatonine.
Dans ce numéro spécial, la revue dresse également le portait de 8 médicaments en vente libre. Deux sont « à privilégier », c’est-à-dire ayant un rapport bénéfice/risque favorable, même si des risques subsistent : Donormyl 15 mg et Lidène 15 mg, qui renferment tous les deux de la doxylamine. « Leur rapport bénéfice/risque est favorable mais ils ne devraient pas être pris plus de 5 jours, en raison de leurs nombreux effets indésirables (somnolence diurne, constipation, troubles visuels, palpitations, etc.) », avance « 60 millions de consommateurs ».
Trois sont classés comme « faute de mieux », leur efficacité est jugée faible mais ils présentent peu d’effets secondaires : Granions de lithium, Omezelis, ou encore Sympathyl. Ces trois médicaments renferment des substances qui n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité dans les troubles du sommeil.
Enfin, trois spécialités sont « à proscrire », leur rapport bénéfice/risque étant qualifié de défavorable. Calcibronat 2 g : en effet, les dérivés du brome ne sont plus indiqués dans les troubles du sommeil : « Ils ne sont pas efficaces et peuvent entraîner une perte de l’appétit et des épisodes de confusion », indique la revue. Ensuite, Phénergan 25 mg (prométhazine), antihistaminique pourvu de nombreux effets secondaires. Enfin, Toplexil : son usage détourné par certains parents pour faire dormir leur enfant « peut engendrer une dépendance et se révéler dangereux si l’enfant souffre de troubles respiratoires », précise le magazine.
Par ailleurs, « 60 millions de consommateurs » analyse 8 compléments renfermant de la mélatonine, disponibles en vente libre. Au final, aucun n’est à privilégier. « Faute de mieux », on pourra utiliser L-Noxéam Sommeil, Novanuit triple action, ou encore Somniphyt 30’ mélatonine spray buccal. Les cinq autres sont « à proscrire » : Chronodorm mélatonine, C’zen nuit mélatonine, Forténuit 8h, Granions Somdor+ douce nuit et Super mélatonine, notamment, car certains sont fortement dosés en mélatonine (1,9 mg), ou parce que la durée de traitement n’est pas indiquée, « ce qui pose problème pour des produits proposés en vente libre ».
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques