DÉSIREUX de mener ce travail chez des personnes multi-vaccinées et multi-exposées, les réalisateurs de l’étude FLUHOP (INSERM U945, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière) ont porté leur choix de recrutement sur des membres du personnel hospitalier et sur des chercheurs. Une cohorte de 147 personnes, venant de trois centres parisiens (service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière, service de médecine du travail de ce même groupe hospitalier et service de vaccinations du groupe hospitalier Cochin-Saint Vincent de Paul) a ainsi été constituée et étudiée à J0, J21 puis à 4 mois. Il y avait autant d’hommes que de femmes et l’âge moyen était de 42 ans. Une partie du personnel avait été en contact avec des personnes infectées et l’autre partie n’avait pas eu de contact (chercheurs). La fréquence des multi-vaccinations était variable, allant de 21 fois à 1 ou 2 fois. À J0, la première surprise a été de trouver un titrage protecteur, supérieur à 40, chez 38 % des personnes de la cohorte (contre 5 à 15 % selon les données de la littérature) ; 18 % avaient un titrage supérieur à 80. L’efficacité après vaccination était donc particulièrement importante. En ce qui concernent les différents paramètres influençant la réponse immunitaire, aucune corrélation n’a été trouvée avec l’âge, ni avec le lieu (service administratif ou au contact de malades). En revanche, une corrélation a été trouvée avec le nombre de vaccinations et plus particulièrement avec les vaccinations ayant eu lieu les deux dernières années. Si le nombre de vaccinations était supérieur ou égal à 3, le titre des anticorps était plus élevé. L’impact des précédentes vaccinations sur l’immunité joue donc un rôle primordial. L’arme la plus efficace contre les virus influenza, en dehors des traitements antiviraux, reste donc une immunité protectrice, qu’elle soit issue de la mémoire immunitaire à long terme accumulée contre les différents virus circulant depuis plus de 60 ans, ou acquise après infection ou vaccination. Les composantes cellulaires et humorales de la réponse immunitaire après infection ou vaccination restent une question majeure à étudier afin de proposer de nouvelles stratégies vaccinales. De plus, des niveaux clairement distincts de réactivité croisée contre les virus existent dans la population en fonction de l’âge des individus. Une nouvelle étude est actuellement en cours : l’étude Memo-Flu-ARDS.
Les vaccins antérieurs améliorent la réponse immunitaire
Publié le 02/12/2010
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Menée par une équipe de la Salpêtrière (INSERM U945), afin de comprendre la mémoire immunitaire et de mieux adapter la stratégie vaccinale contre le virus influenza H1N1, l’étude FLUHOP montre l’impact des précédentes vaccinations sur la réponse immunitaire.
D’après la communication du Dr Behazine Combadière (INSERM U945, Pitié-Salpêtrière, Paris), lors de la XVe Journée nationale du Réseau des GROG.
› Dr BRIGITTE VALLOIS
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2794
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