Dans vitamine, il y a vie. Ces éléments sont en effet indispensables au fonctionnement de l'organisme et interviennent, soit comme catalyseur, soit comme co-enzyme, dans de nombreuses réactions biologiques.
Les vitamines sont en majorité exogènes, d'où la nécessité d'un apport extérieur, par l'alimentation ou la supplémentation.
La vitamine A correspond à une famille dont le chef de file est le rétinol. Dans les aliments, la vitamine A est présente sous forme de provitamine A, les caroténoïdes. Cette vitamine intervient dans la vision et dans l'immunité, et présente des propriétés cicatrisantes. Elle est nécessaire à la gamétogenèse et à l'embryogenèse. La carence en vitamine A est une des principales causes de cécité chez l'enfant dans les pays pauvres.
La vitamine C, ou acide ascorbique, est proposée dans des compléments alimentaires, ou dans des médicaments en association avec des substances antalgiques. Hydrosoluble, elle est très présente dans le jus des fruits de type agrumes, kiwi. L'acérola et le cynorrhodon, ainsi que la baie de Gogi présentent également de fortes teneurs. On la retrouve aussi dans le chou. Attention, la vitamine C est détruite par la cuisson ; il faut donc privilégier les fruits crus. La vitamine C intervient dans la synthèse de collagène et dans l'immunité. C'est un anti-oxydant réputé, d'où son utilisation chez les fumeurs ou en prévention des maladies cardiovasculaires. Le scorbut correspond à une carence en vitamine C.
La vitamine D a une double origine, exogène et endogène. Dans l'épiderme, elle est fabriquée sous l'effet des rayons UV (vitamine D3). Dans l'intestin, cette vitamine augmente l'absorption du calcium et des phosphates. Elle intervient dans la minéralisation de l'os et du cartilage, d'où son utilisation en prévention de l'ostéoporose. Chez l'enfant, une supplémentation est prescrite jusqu'à 2 ans (1 200 UI par jour). Peu présente dans le lait maternel, elle entre dans la composition des laits infantiles. À forte dose, la vitamine D est tératogène.
La vitamine K a une origine exogène et endogène. Les sources alimentaires sont végétales (légumes verts, choux) ou animales (viandes, foie). Elle intervient dans la coagulation sanguine et le métabolisme des os. La supplémentation est systématique chez les nouveau-nés allaités, du fait de la pauvreté du lait maternel en vitamine K, et l'absence de la synthèse endogène (microbiote immature).
La vitamine E correspond à une famille dont le chef de file est l'alpha-tocophérol. Elle présente une action anti-oxydante, d'où son utilisation en prévention des maladies cardiovasculaires, des cancers et des maladies neurodégénératives de type Alzheimer. On la conseille en prévention de la dégénérescence de la rétine.
La vitamine B1, ou thiamine, est préconisée pour ses propriétés sur le métabolisme énergétique et sur les capacités intellectuelles. Une carence en vitamine B1 est responsable du béribéri, maladie caractéristique d'Asie du Sud-Est (syndrome des mangeurs de riz). Le thé et le café sont réputés réduire son absorption. À l’inverse, son absorption serait renforcée en association au magnésium et aux autres vitamines B.
La vitamine B2, ou riboflavine, serait la vitamine la plus répandue dans l'alimentation. Cette vitamine présente l'avantage d'être stable à la chaleur. Une carence est donc très rare. On lui prête de nombreuses allégations, en cas de fatigue, sur la vision, comme antioxydante et pour maintenir l'état de la peau et des muqueuses.
La vitamine B3, ou vitamine PP (niacine) est retrouvée dans le maïs, les viandes, l'œuf, les céréales, et la pomme de terre. Elle a un rôle important dans le métabolisme énergétique et lipidique (augmente le HDL cholestérol), d'où son utilisation en prévention des maladies cardiovasculaires.
La vitamine B5, ou acide pantothénique, a une origine endogène et exogène. On la retrouve dans beaucoup de substances, et les carences sont exceptionnelles. Son dérivé, le panthénol est utilisé dans les produits dermatologiques pour les soins cutanés et capillaires.
La vitamine B6 sous sa forme la plus courante (pyridoxine) est une coenzyme de nombreuses enzymes. Elle intervient dans le métabolisme énergétique, le métabolisme du glycogène et la synthèse de l'ADN (régulateur de l'expression des gènes), de l'hémoglobine et de neuromédiateurs. Elle est préconisée pour réduire la fatigue et pour soutenir l'immunité.
La vitamine B8, ou biotine, tient un rôle dans la production d'énergie, la synthèse d'acides aminés et d'acides gras. Elle a une origine endogène et exogène. Elle est préconisée en cas de troubles capillaires ou cutanés, comme l'acné par exemple.
La vitamine B9 ou acide folique, est une des vitamines les plus mises en avant du fait de son intérêt pendant la grossesse pour prévenir les risques d'anomalies de fermeture du tube neural chez le fœtus. Elle est impliquée dans la multiplication cellulaire, la synthèse des protéines, des acides aminés, et des globules rouges et blancs. On la trouve dans les légumes à feuilles vert foncé (d'où le nom folate), dans les abats, les céréales, les asperges, les légumes secs et l'orange.
Une supplémentation est nécessaire pendant la grossesse, mais aussi dans les semaines qui précèdent la conception, chez la femme comme chez l'homme, pour réduire le risque de malformation fœtale. En dehors de la grossesse, elle est prescrite pour réduire la toxicité de certains médicaments (méthotrexate).
La vitamine B12, ou cobalamine, est la seule vitamine absente des fruits et des légumes. De source exclusivement animale (et endogène par le microbiote), une vigilance s'impose chez les sujets végétariens. De plus, les sujets âgés absorbent moins bien cette vitamine. Elle est proposée contre la fatigue, en support de l'immunité et des fonctions mentales, notamment chez le sujet âgé.
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