L'immunothérapie est une nouvelle voie très prometteuse pour prolonger la vie de patients atteints de cancers, a-t-on évoqué lors du congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO). Ces traitements sont des anticorps monoclonaux qui agissent en bloquant une protéine appelée PD-1 située sur les lymphocytes T et permettant alors à ces derniers de détruire les cellules cancéreuses. Ainsi, dans le mélanome avancé, une immunothérapie à base de Keytruda (pembrolizumab, Laboratoires Merck Sharp & Dohme) a permis de doubler l’espérance de vie. En effet, avec les anciens traitements contre le mélanome, et notamment la chimiothérapie, le taux de survie trois ans après le diagnostic est de 10 à 20 %. Il passe à 40 % chez les patients traités avec Keytruda dans un essai clinique mené sur 665 malades. La durée médiane de survie parmi tous les patients de cet essai a été d'environ deux ans, et 15 % ont eu une rémission complète. Par ailleurs, en avril, les résultats d'un essai clinique conduit avec une molécule de la même classe, l'Opdivo (nivolumab, Bristol-Myers Squibb), ont montré que 34 % des patients atteints d'un mélanome avancé traités avec ce médicament étaient encore en vie cinq ans après le diagnostic.
Ces nouveaux traitements se sont montrés également prometteurs contre d'autres types de cancer. Par exemple, Opdivo est commercialisé en France dans trois indications : mélanome, cancer bronchique non à petites cellules et carcinome à cellules rénales. Aux États-Unis, il vient d’être autorisé dans le traitement du lymphome d’Hodgkin. Le Tecentriq (atezolizumab Roche, non commercialisé en France) vient, lui, d’obtenir une homologation accélérée aux États-Unis dans le traitement d’un type particulier de cancer avancé de la vessie.
Seul bémol, ces nouveaux traitements sont très coûteux. Ainsi aux États-Unis, le Keytruda et l'Opdivo coûtent chacun plus de 12 500 dollars par malade et par mois. Et le Tecentriq serait facturé au même tarif, selon Roche.
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