« DES RÉSULTATS RÉCENTS indiquent qu’un traitement plus précoce par les ARV (antirétroviraux) aide les patients à vivre plus longtemps, en meilleure santé et avec une réduction substantielle du risque de transmission aux autres. » Une attitude qui devrait éviter 3 millions de décès supplémentaires et prévenir 3,5 millions de nouvelles infections par le VIH d’ici à 2025. Et qui, sur un plan général, « devrait faire progresser l’épidémie vers son déclin », a souligné Margaret Chan (directrice générale de l’OMS). Cela concerne tous les pays, qui sont encouragés à débuter le traitement à partir du moment où les CD4 descendent en dessous de 500/mm3, « alors que le système immunitaire est encore en bon état. »
Les recommandations indiquent aussi que tous les enfants de moins de 5 ans soient traités dès lors qu’ils sont infectés par le VIH, quel que soit leur taux de CD4. Il en est de même pour « toutes les femmes VIH + enceintes et allaitantes, ainsi que pour les partenaires séropositifs lorsque l’autre partenaire n’est pas infecté. »
Trois ARV.
Le traitement des personnes VIH+ ayant une tuberculose active et/ou une hépatite B demeure d’actualité.
Une autre nouveauté préconisée par l’OMS est d’offrir à tous les adultes de prendre les antirétroviraux (ARV) sous la forme d’une combinaison présentée dans une pilule unique, à dose fixe. « Cette combinaison est plus facile à prendre que les combinaisons alternatives antérieurement recommandées. Et elle peut être utilisée chez les adultes, les femmes enceintes, les adolescents et les enfants les plus grands. »
Le traitement recommandé à l’heure actuelle est une combinaison de trois ARV : ténofovir et lamivudine (ou emcitrabine) avec efavirenz, dans un seul comprimé, pris une fois par jour.
Ces recommandations sont de nature à « nous rapprocher de la génération sans sida », commente le Directeur général de l’UNICEF (Anthony Lake).
Neuf pays sur dix.
Les recommandations précédentes (2010) préconisaient la mise sous traitement pour une chute des CD4 en dessous de 350/mm3. Ce qui a été adopté par 90 % des pays. Quelques uns – Algérie, Argentine et Brésil – offrent déjà le traitement à 500 cellules/mm3. L’OMS incite les pays à poursuivre leurs efforts pour faciliter la délivrance des traitements. Par exemple en les liant plus étroitement aux services de soins qui prennent en charge la tuberculose, la santé des mères et des enfants, le planning familial, le traitement des toxicomanies, etc. Les données chiffrées indiquent un nombre encore insuffisant d’enfants traités (seulement 10 % des enfants infectés, comparativement à 20 % des adultes). Même si le nombre des patients recevant un traitement, qui approche les 10 millions actuellement, correspond à un réel progrès. Le nombre total de personnes éligibles aux ARV est de 26 millions.
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