Une étude réalisée par les experts en pharmaco-épidémiologie de l’ANSM et publiée dans la revue Alimentary Pharmacology and Therapeutics (AP&T) d’octobre 2016, fait le point sur la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques inflammatoires intestinales (MICI) en France depuis 2009.
Réalisée à partir des données du SNIIRAM, cette étude renseigne sur la population atteinte de MICI ainsi que sur la fréquence d’exposition aux différents types de traitements entre 2009 et fin 2014. Peu de données récentes étaient disponibles alors que la prise en charge thérapeutique de ces patients a fortement évolué ces dernières années avec une introduction plus précoce de traitements immunomodulateurs et immunosuppresseurs (IM-IS).
Parmi les 220 166 patients atteints de MICI en France, presque 30 % (17 % de ceux avec une RCH et 41 % de ceux avec une MC, respectivement) ont reçu au moins un traitement immunomodulateur ou immunosuppresseur (IM-IS) entre 2009 et 2014 : 22 % (14 % et 30 %, respectivement) ont reçu des thiopurines en monothérapie, 12 % (6 % et 19 %, respectivement) des anti-TNFs en monothérapie et 6 % (3 % et 9 %, respectivement) une combothérapie thiopurines + anti-TNFs.
Même si les thiopurines restent le traitement de 1re ligne privilégié au cours de la période récente, le niveau d’exposition aux anti-TNFs est élevé parmi les patients atteints de MICI en France. À noter enfin que ces résultats révèlent une fréquence élevée des pauses thérapeutiques.
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