La classe pharmacologique
L’olaparib est un nouvel et puissant inhibiteur des PARP (Poly ADP Ribose Polymérases), des enzymes indispensables à la réparation des cassures simple brin de l’ADN. Cette inhibition aboutit à des cassures double brin de l’ADN dans les cellules en réplication. Les cellules normales réalisent la réparation grâce à des gènes BRCA-1 et BRCA-2 fonctionnels, alors que dans les cellules tumorales ne possédant pas de tels gènes fonctionnels, la réparation est impossible et ces dernières meurent.
Les principales caractéristiques du produit
Lynparza se présente sous la forme de gélules dosées à 50 mg. Ce médicament est indiqué dans le traitement d’entretien de femmes atteintes d’un cancer épithélial séreux de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine, avec une mutation du gène BRCA et qui sont en réponse, complète ou partielle, à une chimiothérapie à base de platine.
Le schéma posologique recommandé est de 800 mg par jour, en 2 prises de 400 mg. Les effets indésirables peuvent conduire à réduire la posologie à 400 mg, voire 200 mg par jour.
La prise de nourriture modifiant l’absorption, il est recommandé d’absorber ce médicament au moins 1 heure avant une prise de nourriture et de respecter ensuite un délai de 2 heures avant de manger.
Une contraception efficace est indispensable chez les femmes en âge de procréer.
Une surveillance régulière hématologique et respiratoire est nécessaire.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Les autres traitements sont essentiellement représentés par les sels de platine, les taxanes (ex : paclitaxel) et le bévacizumab (Avastin).
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont des nausées/vomissements, de la fatigue, une diarrhée, des dyspepsies, une altération du goût, une baisse de l’appétit, une anémie, une neutropénie, une lymphopénie et une augmentation de la créatinine.
Les conseils du pharmacien
• Rappeler à la patiente qu’une contraception efficace (à maintenir durant le traitement et 1 mois après son arrêt) doit dans ce cas inclure une méthode non hormonale et qu’un test de grossesse doit être réalisé (chez les femmes préménopausées) avant la mise en route du traitement (puis régulièrement ensuite).
• L’importance de respecter le plan de prise.
• Et qu’en cas de survenue de symptômes comme une toux, une difficulté à respirer, une fièvre, un essoufflement, une importante asthénie, et/ou des ecchymoses ou des saignements anormaux, il est vivement conseillé de consulter au plus vite un médecin.
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques
Alzheimer : l’immunothérapie ouvre de nouvelles perspectives