Quels principes actifs ?
Janumet est un antidiabétique réalisant l’association fixe de :
- Metformine (1 g), un biguanide antihyperglycémiant qui ne stimule pas la sécrétion d’insuline et ne provoque pas d’hypoglycémie ;
- Sitagliptine (50 mg), un inhibiteur de la DPP-4 qui augmente les taux des incrétines.
Glucor (acarbose), un inhibiteur de l’alpha-glucosidase, diminue l’hyperglycémie postprandiale, associé ou non à d’autres antidiabétiques.
CoAprovel est une association fixe d’un antagoniste des récepteurs à l’angiotensine II (ARA II, sartan), l’irbésartan, et d’un diurétique thiazidique, l’hydrochlorothiazide. Le choix de cet antihypertenseur correspond aux recommandations cardiologiques : un diabète fait privilégier, dès le stade de microalbuminurie, le recours à un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) ou à un sartan.
Josir (tamsulosine) est un alpha-1 bloquant indiqué dans le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Le médecin a omis de préciser le dosage du CoAprovel. Il s’agit d’un renouvellement d’ordonnance : ce patient utilise des comprimés dosés à 300/12,5 mg. L’erreur de dosage doit être évitée pour ne pas risquer d’être insuffisamment/trop actif sur l’HTA mais aussi, chez ce patient dont la glycémie est plutôt bien équilibrée, car les diurétiques thiazidiques peuvent induire une intolérance au glucose susceptible de la déséquilibrer.
La prudence s’impose chez un patient bénéficiaire d’un traitement anti-hypertenseur et d’un traitement alpha-bloquant dans le prostatisme, compte tenu du risque d’hypotension orthostatique et de malaise. Le médecin aurait pu, par prudence, réduire temporairement la posologie de l’antihypertenseur lors de l’introduction de Josir afin de ne pas courir le risque de manifestations d’orthostatisme ; il aurait dû préciser que ce médicament s’administre à la fin d’un repas consistant.
Et les posologies ?
Elles sont correctes.
Votre conseil ?
Les principes élémentaires d’hygiène de vie sont répétés, même à ce patient suivi depuis longtemps, a fortiori lorsqu’il s’agit, comme ici, d’un sujet à risque : un amaigrissement, même limité apporte un bénéfice glycémique et tensionnel ; une réduction des lipides, surtout saturés, entraîne un effet bénéfique rapide sur la glycémie et la dyslipidémie ; les glucides doivent représenter 45 à 50 % des apports caloriques journaliers (privilégier les glucides complexes) ; réduire les apports sodés ; essayer de ne pas consommer d’alcool ni de tabac.
Le risque de vertiges, d’évanouissement et de malaise (orthostatisme) invite à la prudence au volant.
Le « sel de régime », en fait une préparation condimentaire riche en potassium et en iode, risque d’induire une hyperkaliémie en cas d’usage simultané d’un sartan (comme ici, mais aussi d’un diurétique épargneur de potassium ou d’un IEC).
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