Quels sont les principes actifs ?
Le traitement du chikungunya reste purement symptomatique et n’a aucun effet préventif sur une éventuelle chronicisation ultérieure des signes articulaires. Il associe ici :
- du paracétamol (Dafalgan), destiné à traiter la fièvre et la douleur articulaire ;
- du diclofénac (Voltarène), destiné à réduire la composante inflammatoire articulaire, prescrit ici le soir car les douleurs tendent à réveiller la nuit le patient.
Le recours aux salicylés, et notamment à l’aspirine, est déconseillé car l’infection par le virus du chikungunya peut s’accompagner d’épistaxis et de saignements gingivaux que ces médicaments fortement antiagrégants potentialiseraient.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Non. Les médicaments sont anciens et connus, et bénéficient d’une bonne tolérance. M. P. ne présente ni douleurs gastriques, ni signes évocateurs d’un ulcère susceptible de laisser craindre une mauvaise tolérance digestive.
Et les posologies ?
Le médecin n’a pas mentionné la posologie maximale quotidienne de paracétamol : 3 g voire 4 g (si douleurs intenses). Le pharmacien la rajoute sur l’ordonnance.
Votre conseil
Malgré le traitement, il n’est pas exceptionnel que les signes articulaires persistent quelques semaines, même s’ils sont moins handicapants. Peu de conseils ici : le patient a bénéficié d’une information soigneuse sur l’intérêt de la prévention, passant par l’éradication des collections d’eaux stagnantes, constituant de véritables « nids » pour les larves de moustiques. Il faut tout de même rappeler que les comprimés de Voltarène sont avalés entiers, avec de l’eau, sans les croquer ni les écraser.
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Françoise Amouroux
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