Questions sur ordonnance

M. Thomas V., 58 ans

Publié le 04/03/2013

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M. V., ouvrier agricole, a toujours exercé une activité de haute pénibilité. Il se plaint depuis deux jours de fortes douleurs mécaniques, d’une réduction de la mobilité de ses genoux et de ses hanches. Il est donc allé consulter, une fois de plus, son rhumatologue. Il bénéficie d’un congé de maladie de trois semaines et d’un traitement destiné à traiter cet accès rhumatismal aigu.

Quels sont les principes actifs ?

– Le paracétamol (Dafalgan), antalgique de palier 1, est largement consommé par M. V. lorsque le traitement anti-inflammatoire ne calme pas des douleurs articulaires plus ou moins permanentes.

– Voltarène LP 75 mg (diclofénac) est un anti-inflammatoire non stéroïdien.

– Le Zondar (diacéréine) est une anthraquinone d’action anti-inflammatoire modérée. Contribuant à limiter la dégradation du cartilage articulaire, elle est présentée comme un traitement symptomatique à effet différé de l’arthrose de la hanche et du genou.

– Le pantoprazole (Inipomp) est un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) prescrit comme protecteur à l’égard de la toxicité gastrique du diclofénac (hors AMM : Inexium bénéficie, par exemple, d’une indication dans la prophylaxie des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d’AINS).

– Altim (cortivazol), un glucocorticoïde, est présenté en seringue pré-remplie. Il est destiné à l’administration intra-articulaire. Le rhumatologue a prescrit deux seringues : il injectera une moitié de dose dans chacun des genoux à une semaine d’intervalle. Ce traitement soulagera M. V. quatre à six semaines.

– Un antagoniste de l’angiotensine II, l’olmésartan (Alteis) et une statine, la pravastatine (Elisor) constituent le traitement à visée cardiaque de Monsieur V., suivi pour hypertension et hypercholestérolémie.

Y a t-il des insuffisances et des interactions ?

Non. M. V. a une fonction hépatique normale ce qui facilite le suivi d’un traitement médicamenteux assez chargé.

Et les posologies ?

Elles sont correctes : le rhumatologue a adapté le traitement à la poussée aiguë, en augmentant temporairement la dose de diclofénac et en proposant à M. V. un traitement intra-articulaire qui a déjà fait ses preuves il y a six mois.

Votre conseil

M. V. doit veiller à conserver une activité physique régulière et adaptée (elle ne doit pas générer de douleurs intenses) : il suit notamment depuis peu des séances de kinésithérapie. Connaissant bien M. V., vous attirez une nouvelle fois son attention sur le problème que pose son embonpoint par rapport aux articulations de ses jambes : elles sont mises, au quotidien, à rude épreuve et un effort pour maigrir serait bienvenu.