Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH) consacre un numéro entier à la borréliose de Lyme comportant de précieuses données actualisées.
En 2016, on observe une augmentation du nombre de cas de maladie de Lyme en médecine de ville, avec 84 cas pour 100 000 habitants (contre 55 cas/100 000 habitants, incidence stable de 2009 à 2015), selon le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 19 juin. Dans 95 % des cas, les patients présentent un érythème migrant, forme bénigne de la maladie. L’augmentation de l’incidence est observée en ville, mais pas à l’hôpital. « Ce qui reflète probablement une médiatisation croissante de la maladie, permettant une meilleure reconnaissance de ce symptôme assez caractéristique », estiment François Bourdillon et Jean Claude Desenclos, de l’agence Santé publique France, dans l’éditorial du « BEH ». À voir si cette incidence élevée se confirmera dans les années à venir. Par ailleurs, la maladie est plus fréquente chez les 60-70 ans, en raison d'une pratique plus fréquente de la randonnée chez les jeunes seniors, et dans certaines zones : Alsace, Limousin et Rhône-Alpes.
De plus, selon une enquête, 25 % de la population a déjà été piquée par une tique. Pour se protéger, 66 % des personnes portent des vêtements longs, 48 % recherchent les tiques après exposition, mais seulement 16 % utilisent des répulsifs.
Enfin, la place et les limites du diagnostic de la borréliose sont abordées dans ce numéro. « Une mise au point particulièrement importante compte tenu des débats qui pèsent aujourd’hui sur ce diagnostic », évoquent les éditorialistes. Cet article très documenté confirme que la stratégie de dépistage adoptée en France est conforme aux bonnes pratiques. Certains travaux évoquent l’errance diagnostique de patients, avec une altération de la qualité de vie. D’autres documentent les dérives et les dangers d’une prise en charge médicale alternative, avec des tests sérologiques répétés et de multiples cures d’antibiotiques. « S’il est indispensable d’établir un climat de confiance entre personnes déclarant souffrir d'une "sémiologie persistante après morsure de tique" et les acteurs sanitaires, leur prise en charge doit répondre aux bonnes pratiques cliniques. Ce sera là tout l’enjeu des futures recommandations de la Haute Autorité de santé, qui sont en cours d’élaboration », avance François Bourdillon.
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