Les médecins libéraux, les pharmaciens et les dentistes allemands viennent de relier leurs sites d’informations sur leurs gardes respectives, afin de faciliter les recherches des patients qui se connecteront sur l’un d’entre eux, partant du principe que quand on cherche un médecin ou un dentiste, on peut avoir besoin rapidement d’un pharmacien. Cette action vise aussi à revitaliser le numéro d’appel 116 117, issu d’une directive européenne datant de la fin des années 2000, et destiné à aider les patients à trouver un médecin en dehors des heures d’ouverture des cabinets.
Introduit dès 2012 dans plusieurs pays dont la France et l’Allemagne, le 116 117 n’y a jamais trouvé les faveurs des appelants, en dépit de l’engorgement croissant des urgences hospitalières. En 2017, l’Union des médecins conventionnés allemands, la KBV, a donc décidé de « relancer » ce numéro en le faisant mieux connaître, avec le soutien actif du ministère de la Santé. Depuis le 21 décembre 2018, la version en ligne du numéro, à l’adresse www.116117.de s’enrichit de nouvelles rubriques, dont des liens directs vers le service de garde des pharmacies, géré par leur association nationale, l’ABDA, ainsi que vers celui des dentistes, sous l’égide de leur organisme central, la KZBV. De même, les pages des pharmacies et des dentistes de garde renvoient à la page des médecins.
« Les patients qui ont besoin d’un médecin ou d’un dentiste la nuit ou le week-end ont aussi besoin de médicaments », explique le président de l’ABDA, Friedemann Schmidt, qui voit dans ces nouveaux liens « un service supplémentaire rendu aux patients par les professionnels de santé libéraux ». Reste qu’il n’est pas certain pour autant que le numéro décolle enfin en Allemagne, où il est sous-utilisé.
En France, le 116 117 cumule depuis ses débuts une indifférence quasi-générale de la population et une franche hostilité de nombreux médecins, qui estiment qu’il concurrence les numéros d’appels existants sans apporter aucun avantage. Vite tombé en désuétude, le 116 117 fait actuellement l’objet d’une nouvelle expérimentation en Corse, en Pays de Loire et en Normandie, sous l’égide des ARS de ces trois régions.
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