Dormir pour mieux maigrir, on ne compte plus le nombre de publications parues sur le sujet. Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le manque de sommeil chronique favorise une alimentation anarchique, la prise de poids et l’apparition de diabète. Même les crèmes cosmétiques utilisent le concept avec des produits amincissants censés mieux marcher la nuit. Une équipe de Chicago composée de spécialistes du sommeil et de biologistes enfonce le clou en montrant à l’échelle moléculaire que les cellules graisseuses ont, elles aussi, besoin de sommeil.
Le sommeil serait au moins aussi important au bon métabolisme énergétique qu’au bon fonctionnement cérébral. « Certains sujets s’enorgueillissent de bien supporter les effets cognitifs du manque de sommeil, commente l’un des auteurs. Mais, (...), pour 7 des 7 sujets de l’étude, on observe une diminution significative de l’insulino-sensiblité des adipocytes. » Cette insulino-résistance relative est loin d’être anodine, puisqu’elle correspond à une diminution de 30 % de la sensibilité dès 4 jours à 4,5 heures/nuit par rapport à 4 jours à 8,5 heures/nuit, une différence qui est comparable à celle constatée entre un sujet mince et un sujet obèse ou encore entre un sujet diabétique et un sujet sain. Alors à quand le sommeil recommandé en prévention du diabète aux côtés de l’activité physique et du régime alimentaire ?
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