Questions sur ordonnance

Mme Sophie S., 58 ans

Publié le 05/09/2011

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Bronchodual1 gélule matin, midi et soir par inhalation

Flixotide Diskus 1002 bouffées/jour

Ventoline 100si sensation d’oppression thoracique, un flacon

Nicopatch 21 mgun patch/jour

Traitement pour un mois

Quels sont les principes actifs ?

– Bronchodual est un bronchodilatateur associant deux molécules complémentaires : un ß2-mimétique, le fénotérol, et un anticholinergique, l’ipratropium.

– Le salbutamol (Ventoline) est destiné ici au traitement symptomatique des épisodes aigus émaillant la bronchite chronique obstructive, notamment lors d’efforts physiques.

– La fluticasone (Flixotide) est un corticoïde agissant par ses propriétés anti-inflammatoires et par sa capacité à moduler l’hyperréactivité bronchique non spécifique. Il n’est pas explicitement indiqué dans la BPCO.

– Les patchs de nicotine (Nicopatch) facilitent le sevrage du tabac en réalisant une substitution nicotinique. Ceci peut paraître illusoire, du moins à court terme, chez cette patiente encore insuffisamment préparée psychologiquement. Le pharmacien a ici un rôle important à jouer !

Y a t-il des insuffisances et des interactions ?

Le Flixotide est donc prescrit hors AMM : cette prescription est devenue fréquente chez les spécialistes. Les autres traitements prescrits, à impact local, bénéficient d’une bonne tolérance et ne donnent pas lieu à interactions.

Et les posologies ?

Elles sont correctes. Vous soulignez toutefois qu’il ne faut pas excéder les posologies prescrites, même si les symptômes sont améliorés. Le recours à la Ventoline doit demeurer modéré (ne jamais excéder 15 bouffées/jour).

Votre conseil

Le tabagisme demeurant le principal facteur de risque de la BPCO, il est indispensable que Mme S. accepte de faire le deuil de ses cigarettes et sache s’astreindre à la pratique d’une activité physique régulière (marche vélo, etc.), encouragée en cela par le kinésithérapeute chez lequel elle devra désormais se rendre chaque semaine. La dyspnée constitue un élément majeur de perturbation de la qualité de vie dans l’évolution de la BPCO : elle incline les patients à limiter l’exercice, à se sédentariser, à emprunter systématiquement ascenseur ou escalier mécanique et ils finissent rapidement par subir les conséquences d’une atteinte des muscles respiratoires.