Quels sont les principes actifs ?
La capécitabine (Xéloda) est une base pyrimidique proche de la flucytosine (5-FU ou fluoro-uracile) dont elle constitue une prodrogue. Destinée à l’administration par voie orale, elle limite les contraintes et risques liés à la voie parentérale. Elle est prescrite ici en première intention, en monothérapie, dans le cadre du traitement d’un cancer colique métastatique.
Le Sintrom est un antivitamine K (AVK) ayant une activité anticoagulante destinée ici à prévenir le risque thrombotique toujours présent lors d’une affection tumorale.
Le Zophren (ondansétron) est un antagoniste des récepteurs 5-HT3 qui réduit les phénomènes émétisants réflexes consécutifs aux traitements cytotoxiques.
Le paracétamol (Dafalgan) est destiné à limiter les douleurs.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
La posologie du Sintrom est éventuellement adaptée aux résultats de l’INR et ce d’autant plus qu’une possibilité d’interaction cinétique AVK/capécitabine est décrite.
Et les posologies ?
La dose du Xéloda, initialement de 4 300 mg/j, a été diminuée par rapport aux deux premiers cycles, pour limiter l’incidence des effets indésirables chez ce patient assez âgé : un syndrome mains-pieds, de grade 2, survenu lors de chacun des deux premiers cycles d’administration du médicament, explique que le traitement ait été interrompu quelques jours, puis réinstauré avec une posologie réduite d’environ 25 % (cf. AMM), passant désormais à 3 600 mg/j.
Votre conseil
Les comprimés de Xéloda sont avalés matin et soir, au maximum 30 minutes après la fin du repas. Si une prise est oubliée, ne pas la prendre en retard et encore moins doubler la dose suivante.
Les signes que décrit Madame T. sont caractéristiques du syndrome « mains-pieds » observé assez fréquemment avec la capécitabine. Il est limité en évitant les bains ou douches chauds, l’exposition au soleil, le port de vêtements serrés ou des tâches ménagères inadaptées (vaisselle, lessive à la main, etc.). Comme l’a conseillé le médecin, il importe de baigner pieds et mains dans de l’eau froide pour limiter (temporairement) les sensations cutanées désagréables, puis d’appliquer une crème émolliente sur les zones atteintes.
S’agissant des conseils relevant du pharmacien, une stricte hygiène buccale est nécessaire ainsi qu’une hydratation suffisante : Monsieur T. souffre depuis quelques jours de diarrhées, un effet fréquemment observé un mois environ après le début d’un traitement par capécitabine, et susceptible de bénéficier de l’administration de lopéramide (Imodium et génériques). La multiplication des selles à plus de 4 à 6/j imposerait l’arrêt du traitement.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques