L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’inquiète du nombre d’entéropathies graves liées à la prise d’olmésartan, qui reste trop élevé. Depuis le début de sa commercialisation en septembre 2004, il y a eu 320 cas notifiés en France dont 85 % sont des cas graves. De plus « le retard au diagnostic persiste malgré la diffusion de plusieurs informations, (notamment une lettre envoyée aux professionnels de santé en juillet 2014) », souligne l’ANSM. Aussi, l’agence sanitaire vient d’envoyer de nouveau une lettre aux professionnels de santé rappelant ce risque d’entéropathie rare mais grave, et indiquant la démarche à suivre lorsqu’un patient est traité pour une hypertension artérielle par une spécialité à base d’olmésartan (Alteis, Alteis duo, Axeler, Olmetec, CoOlmetec ou Sevikar). Tout d’abord, il faut « rechercher systématiquement des diarrhées chroniques et autres signes évocateurs d’entéropathie » indique l’ANSM en rappelant qu’il n’est pas toujours facile de faire le lien entre prise d’olmésartan et entéropathie, car cette dernière peut survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après le début du traitement. Ensuite, en cas de signes évocateurs, le traitement sera arrêté et substitué par un autre antihypertenseur si besoin. Dans la majorité des cas, les signes cliniques régressent en quelques jours après l’arrêt du traitement.
Par ailleurs, rappelons que l’olmésartan sera déremboursé dans un délai d’un an, en raison de ce risque d’entéropathie.
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Françoise Amouroux
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