Le portrait officiel d'Erich Honecker trône dans un coin, de fausses pièces de monnaie à l'effigie de Karl Marx traînent sur une table, et des « tubes » des années 1960 qui tournent en boucle… Le décor est planté. La « salle des souvenirs » aménagée avec soin dans cette maison de retraite de Dresde, en Allemagne, a tout pour évoquer l'ancienne RDA. Comme dans le film « Good-Bye, Lenin ! » (2003), cette comédie à succès où un jeune Allemand de l'Est fait tout pour que sa mère, fragilisée après un coma, ne découvre que le mur de Berlin est tombé.
C'est la même démarche qui a inspiré Gunter Wilfram, le directeur de l'établissement. Mais l'objectif est ici thérapeutique. Les pensionnaires poursuivent donc des cures d'"Ostalgie", cette douce nostalgie de la vie en ex-Allemagne de l'Est (RDA) et de son décorum. L'immersion dans ce bric-à-brac vintage permettrait ainsi aux patients de récupérer un peu de leurs capacités cognitives, intellectuelles et physiques. « Des objets liés à une époque précise peuvent déclencher de très fortes émotions. Ce sont ces émotions qui nous intéressent, car elles jouent un rôle décisif dans le traitement de la démence sénile et de la maladie d'Alzheimer », assure Gunter Wilfram. Le souvenir élevé au rang de médicament, pourquoi pas ?
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