Plus de 40 000 femmes ont été suivies pendant quarante-quatre ans sans qu’aucune prévalence particulière de cancers puisse être démontrée chez celles prenant la pilule. Mieux, cette méthode de contraception semble même protéger contre certaines formes de cancer.
Sur le long terme, les femmes sous pilule contraceptive ne sont pas exposées à plus de risques de cancer que le reste de la population. Cette conclusion résulte de la plus importante étude jamais réalisée sur le sujet.
Les données santé de 46 022 femmes sous pilule ou non, compilées sur une durée de 44 ans, ont été analysées par les chercheurs de l’université d’Aberdeen, en Écosse. Les gynécologues de ces femmes, qui avaient donné leur accord en 1968 et en 1969 pour participer à l’étude, ont régulièrement fourni les résultats d’examen. Puis les chercheurs ont puisé dans les registres écossais et anglais répertoriant les cas de cancers.
Publiés dans « The American Journal of Obstetrics and Gynecology », les résultats démontrent que 4 661 femmes sous pilule ont eu un cancer, tandis que 2 341 femmes ne prenant pas la pilule ont également déclaré un cancer.
Un risque accru de cancer du poumon a été noté chez les femmes qui fumaient lorsqu’elles ont été recrutées. Si le risque de survenue de cancer du sein et du col de l’utérus était plus élevé lorsque les femmes étaient sous contraceptif, il s’est réduit dans les cinq ans suivant l’arrêt de la contraception. L’utilisation de la contraception orale a même été associée à une prévalence réduite de cancer colorectal ainsi que de cancer de l’endomètre et des ovaires.
Trente ans après la prise de la pilule, ces femmes ont encore moins de risques de cancers des ovaires et du côlon, ainsi que de tumeurs de l’endomètre, affirment les chercheurs. Ils sont formels : « le bilan de prise de risques liés à la pilule est neutre. Il n’y a aucun élément permettant d’établir qu’il existe un risque sur le long terme pour les femmes qui ont pris la pilule par le passé. »
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