L’ÉTUDE des trois cités (Bordeaux, Dijon, Montpellier) constitue une mine de données épidémiologiques. Au nombre de celles-ci, un lien, qui vient conclure le travail de Julien Dumurgier et coll. Ces chercheurs constatent que, chez les plus de
65 ans, un ralentissement de la marche marque un risque plus élevé de décès d’origine cardio-vasculaire. Si l’accroissement des décès avait déjà été évoqué, l’origine, elle, en était restée inconnue.
Le travail a été mené par Alexis
Elbaz, chercheur dans l’unité mixte INSERM/Université Pierre-et-Marie- Curie UMRS708 « Neuroépidémiologie », auprès des participants de la branche dijonnaise de l’étude des trois cités. Les données ont été collectées chez plus 3 208 hommes et femmes, de 65 à 85 ans. Ils avaient été enrôlés entre 1999 et 2001 et étaient indemnes de pathologies risquant d’influer sur la vitesse de marche (rhumatologiques, chirurgicales, neurologiques, cardiaques…). Le test de marche a été réalisé sur une distance de 6 mètres et les données chiffrables enregistrées grâce à des cellules photoélectriques. Puis le suivi a été réalisé pendant 5,1 ans en moyenne.
Un risque triplé.
Au cours des 16 414 personnes-année analysées, 209 sujets sont décédés : 99 par cancer, 59 d’affection cardio-vasculaire et 51 d’autres causes. En segmentant les sujets en trois groupes selon leur vitesse de marche, il apparaît que ceux du tiers le plus lent ont un risque relatif de décès de 1,44 par rapport aux deux autres tiers. En s’intéressant uniquement à la mortalité cardio-vasculaire, les plus lents ont un risque triplé par rapport aux plus rapides (RR : 2,92). Ces chiffres demeurent constants quels que soient le sexe, l’âge, l’IMC ou le niveau d’activité physique. En revanche aucune influence sur la mortalité par cancer n’a été notée. La relation n’apparaît qu’au bout de deux ans et demi de suivi. Ils suggèrent que l’exposition permanente à des facteurs de risque cardiovasculaires (HTA, diabète…) seraient également en jeu dans la diminution des performances motrices, vraisemblablement par leur action au niveau cérébral.
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