ON SAIT que l’immunodépression au stade SIDA favorise la survenue de certaines tumeurs malignes chez les patients, comme les lymphomes non hodgkiniens, le sarcome de Kaposi et le cancer du col de l’utérus. Une équipe de chercheurs de l’UT Southwestern Medical Center vient de montrer que d’autres cancers, non liés au stade SIDA, sont plus fréquents chez les sujets séropositifs pour le VIH.
Après ajustement selon l’âge, le sexe et l’ethnie, il est apparu qu’il existait un risque augmenté de cancer anal ou pulmonaire, de lymphome d’Hodgkin, de mélanome et d’hépatocarcinome. Ces patients auraient un risque majoré de 60 % de développer l’une de ces tumeurs.
L’étude a inclus au final les données de 33 420 sujets infectés par le VIH et de 66 840 sujets sains ayant reçu des soins entre 1997 et 2004 dans le centre médical pour vétérans du Texas. Pour chaque sujet séropositif, deux patients séronégatifs ayant été soignés la même année ont été appariés selon l’âge, le sexe et l’origine géographique.
Plusieurs hypothèses.
La raison exacte de ce phénomène n’est pas clairement identifiée. Selon une théorie sujette à controverse, les antirétroviraux eux-mêmes pourraient être impliqués. Selon le Dr Roger Bedimo et son équipe, l’allongement de l’espérance de vie ne serait pas le seul facteur en cause. Il pourrait s’agir du mode de vie ou encore d’un effet intrinsèque du VIH lui-même ou d’autres virus encore non détectés. « La caractéristique de l’infection chronique à VIH est la baisse des CD4, mais le virus est délétère pour le système immunitaire au-delà de ce seul élément. Il est possible que le système de veille antitumorale soit perturbé, même si le taux des CD4 remonte. »
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