Un collectif de pharmaciens, associé à la Confédération nationale du planning familial, réclame la vente de pilules contraceptives sans ordonnance.
Le collectif « Libérez ma pilule » a adressé hier une lettre ouverte aux laboratoires pharmaceutiques, à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et à l'Agence européenne du médicament (EMA). Il a également lancé une pétition en ligne.
Les parties prenantes - un collectif de pharmaciens formé à l'été 2016 et le Planning familial - regrettent, qu'en Europe comme en France, « cette avancée pour le droit des femmes à disposer d'un accès facilité à la contraception soit au point mort ». Elles s'appuient notamment sur les recommandations du Collège américain des gynécologues, datant de 2012, d'autoriser la vente de pilules contraceptives sans ordonnance, dès lors que les femmes auront répondu à un questionnaire avec l'aide d'un pharmacien. Le collectif souligne que cette pratique a déjà cours en Russie, en Turquie, au Portugal, dans la plupart des pays d'Amérique du Sud et dans quelques pays d'Afrique et d'Asie, offrant aux femmes « une plus grande autonomie » et un meilleur « accès à la contraception ».
Le collectif préconise la mise à disposition d'une pilule progestative car il s'agit de « celle qui présente le moins de risque et la moins chère ». Les signataires demandent aux laboratoires un engagement public avant le 8 mars 2018, date de la Journée internationale du droit des femmes.
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