« IL Y A DES FACTEURS de risque communs entre la dysfonction érectile (DE), l’athérosclérose et la maladie coronaire : HTA, diabète, troubles lipidiques, tabagisme, obésité, syndrome métabolique et sédentarité. » Ces facteurs de risque sont modifiables. La prévalence de la DE est élevée chez les individus qui ont des facteurs de risque cardio-vasculaires multiples. De plus, la DE est un facteur prédictif indépendant d’événement et de morbi-mortalité cardio-vasculaires ; ce symptôme peut même servir de marqueur sentinelle de la maladie cardio-vasculaire.
Certaines observations ont montré que des modifications des facteurs du mode de vie, tels que le régime, l’exercice, le maintien d’une vie active, améliorent la fonction érectile. Et que les réductions de certains facteurs de risque par des moyens pharmacologiques améliorent les paramètres cardio-vasculaires mais aussi la fonction érectile. Comme les observations sont éparses, Bhanu Gupta et coll. (Rochester, États-Unis) ont conduit une métaanalyse. Les résultats viennent conforter les précédentes observations.
Dans l’analyse, ont été incluses 6 études cliniques soigneusement choisies, portant sur les effets d’une intervention sur le mode de vie ou par la pharmacologie, sur la réduction des facteurs de risque cardio-vasculaires. La métaanalyse porte sur un total de 740 participants (de 12 à 372 personnes dans les études), l’âge moyen est de 55,4 ans et la durée des observations varie de 12 à 104 semaines.
« Toutes les études incluses dans la métaanalyse montrent une amélioration de la fonction sexuelle chez les hommes ayant une DE, suite aux changements du mode de vie et des paramètres lipidiques. »
En se fondant sur une cotation de la fonction érectile par le score IIEF-5 (International Index of Erectile Dysfunction, avec une cotation en 25 points maximum par une évaluation de 5?items), on constate que la différence est significative :
2,66 points en moyenne.
Diététique, exercice physique.
Quand les études comportant une intervention pharmacologique sont exclues et qu’il n’y a qu’une seule modification du mode de vie, l’amélioration de la fonction érectile demeure significative. « Les études ont été menées dans différentes localisations géographiques, avec des pratiques diététiques variées, ce qui donne des résultats plus fiables que ceux dont on disposait jusqu’ici. »
Les résultats montrent que les habitudes diététiques tout comme une augmentation de l’activité physique représentent des composantes importantes pour l’amélioration de la fonction érectile. Ils montrent aussi que la fonction érectile est améliorée même chez les hommes qui ne sont pas répondeurs au traitement habituel des DE (les inhibiteurs de la PDE-5). D’ailleurs, chez ceux qui sont répondeurs, la modification du mode de vie peut s’ajouter au traitement pour apporter un bénéfice supplémentaire, indiquent B. Gupta et coll.
Enfin, « les hommes souffrant de DE représentent une population spécifique qui peut être motivée pour adopter un mode de vie sain, dès lors qu’ils ont l’information d’une efficacité de ce moyen d’action sur la DE ».
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