La prévention du syndrome de choc toxique menstruel réside avant tout dans les précautions d’utilisation de ces protections périodiques internes, selon une nouvelle évaluation de l'agence de sécurité sanitaire.
Suite à son expertise de 2018 sur la sécurité des protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…), l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) publie les résultats d’une évaluation complémentaire. Les essais ont porté sur la composition des matériaux de ces produits afin d’estimer les risques par rapport au staphylocoque doré, bactérie responsable du syndrome de choc toxique menstruel (SCT). Ces essais ont révélé la présence de substances chimiques dans les tampons et les coupes menstruelles, sans que les seuils sanitaires ne soient dépassés. De plus, l’ANSES n’a pas mis en évidence de corrélation entre « les propriétés physico-chimiques des matériaux de ces protections intimes et un risque d’augmentation du SCT ».
Si l’agence recommande aux fabricants d’éliminer ou de réduire au minimum la teneur en substances chimiques dans ces produits, elle insiste avant tout sur les efforts à fournir dans l’information des utilisatrices. En effet, « le risque de développer ce syndrome causé par une toxine bactérienne est lié aux conditions d’utilisation de toutes les formes de protections périodiques internes », avance l'ANSES. Aussi une information plus claire sur le risque de syndrome de choc toxique menstruel et ses symptômes doit être délivrée aux professionnels de santé et aux femmes (voir article « abonné »). Les fabricants de coupes menstruelles, protections plus récemment arrivées sur le marché, sont particulièrement appelés à rappeler ces recommandations sur les emballages et les notices des produits.
Le respect des règles d’hygiène est essentiel, notamment concernant la durée du port des tampons ou des coupes. Il est également recommandé d’utiliser un tampon ou une coupe menstruelle « uniquement pendant les règles et de choisir une protection adaptée à son flux ».
En 2017, une enquête menée par Opinion Way pour l'ANSES avait révélé que parmi les utilisatrices de tampons sans applicateur, 38 % changeaient au moins toutes les 3 heures. Ce taux n'était que de 8 % chez les utilisatrices de coupe menstruelle tandis que 75 % de ces femmes déclaraient en changer toutes les cinq à six heures ou la garder toute la journée !
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Françoise Amouroux
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