À l’occasion de la sortie des nouvelles recommandations sanitaires pour les voyageurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle les précautions d’usage du Lariam en chimioprophylaxie du paludisme.
La méfloquine (Lariam) possède des effets indésirables qui peuvent avoir des conséquences graves chez certaines personnes. « Il s’agit de symptômes psychiatriques tels que changement d’humeur, cauchemars, insomnies, anxiété, dépression, voire une agitation ou une confusion mentale. Ces effets peuvent survenir jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du traitement », souligne l’ANSM dans un point d’information publié à l’occasion de la sortie des recommandations sanitaires aux voyageurs 2018. Les patients doivent être prévenus qu'en cas de survenue de tels effets, ou en cas de modification de leur état mental au cours du traitement, ils doivent immédiatement arrêter le médicament et consulter un médecin afin que le Lariam soit remplacé par un autre traitement. De plus, l’utilisation du Lariam est contre-indiquée en chimioprophylaxie chez les patients présentant ou ayant présenté des troubles psychiatriques (dépression, anxiété généralisée, idées suicidaires…) ou des antécédents de convulsions.
« Le Lariam ne devra être envisagé qu’en dernière intention dans la chimioprophylaxie du paludisme. Des alternatives mieux tolérées sont à privilégier », rappelle l'ANSM.
Aujourd’hui, on constate que ces recommandations sont bien respectées : « La chimioprophylaxie par méfloquine (Lariam) est largement moins utilisée en France que l’association atovaquone/proguanil (Malarone et génériques) et la doxycycline (Doxypalu) », relève l'ANSM.
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