Pendant ces 6 mois, 66 000 cas d’infection à chikungunya ont été rapportés, avec un taux d’attaque estimé à 25 %. Dans la même période, les équipes de Médecine Interne et de Neurologie de l’Hôpital de Tahiti ont noté un nombre anormalement élevé de GBS.
Entre octobre 2014 et février 2015, 9 patients ont été hospitalisés pour un syndrome de Guillain Barré avéré, ce qui représente une augmentation de 4 à 9 fois l’incidence habituelle. Parmi eux, tous avaient présenté récemment un tableau compatible avec une infection à chikungunya, et tous avaient des profils biologiques compatibles avec une infection récente (IgM ou PCR positives).
Huit d’entre eux présentaient des stigmates d’infection ancienne à virus zika ou de la dengue. La présentation du GBS n’était pas différente de celles décrites habituellement au décours d’autres infections. Tous ont reçu des immunoglobulines polyclonales et ont présenté une rémission complète dans les 3 mois.
Parmi les arboviroses, la dengue et l’infection à virus zika étaient jusqu’ici connues pour leurs possibles complications neurologiques, ce qui n’était pas décrit dans l’infection à chikungunya. Ceci a été récemment remis en cause par différentes études. Avec 9 cas de GBS recensés en 6 mois, les auteurs décrivent ici la plus grosse série de GBS associé au chikungunya, et concluent « apporter un argument supplémentaire en faveur de l’existence de possibles complications neurologiques dans l’infection à chikungunya ».
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