Le diagnostic moléculaire est devenu la référence pour le diagnostic biologique de la grippe mais cet examen est coûteux et ne peut être réalisé en dehors d’un laboratoire de biologie médicale.
Les tests rapides, dits tests rapides d’orientation diagnostique de la grippe (TROD), peuvent aider à réduire l’incertitude clinique « au lit du patient », orienter la prise en charge immédiate et la décision d’utiliser ou non des antibiotiques ou des antiviraux, de poursuivre ou non des investigations paracliniques.
Dans quels cas sont-ils conseillés ?
Le recours aux TROD grippe est recommandé dans les collectivités de personnes âgées (EHPAD) où l’identification de l’agent infectieux est déterminante dans le contrôle des épidémies. La répétition des tests rapides sur plusieurs cas renforce la probabilité d’établir le diagnostic étiologique. Les tests rapides ne sont validés que pour la grippe saisonnière.
Quel est leur principe ?
Ils dépistent les virus grippaux A et B en moins de 30 minutes. Ils détectent par immunochromatographie les nucléoprotéines virales internes grâce à des anticorps spécifiques fixés sur une ou des bandelettes (ou membranes). De nouveaux tests avec analyseurs permettent une lecture automatisée améliorant la sensibilité de détection et évitant les erreurs de lecture.
Quelles sont leurs limites ?
Ces tests permettent d’identifier les types viraux (influenza A et B), mais ne permettent pas la discrimination entre les sous-types grippaux. Les résultats dépendent de la qualité du prélèvement nasal ou pharyngé et de plusieurs facteurs dont l'âge, la situation épidémiologique, le délai de prélèvement. En début et en fin de saison, ils peuvent être faussement positifs. Leur utilisation doit être parfaitement maîtrisée par le préleveur.
Sont-ils réalisables en pharmacie ?
Depuis un arrêté d'avril 2015, les pharmaciens ne pouvaient plus procéder à la réalisation des TROD. Un nouvel arrêté (JO du 5 août 2016) rétablit cette possibilité. Ainsi, le pharmacien peut réaliser les TROD dont celui de la grippe, après une formation et dans un espace de confidentialité. Les questions concernent les recommandations des bonnes pratiques de réalisation : qui et quand prélever ? Qui orienter vers le médecin ? Quel traitement conseiller ? Quelle valeur ajoutée pour le patient et le pharmacien ?
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