Lancée à l’automne dernier à Pessac (Gironde), une opération de dépistage des risques d’AVC, inédite en France, rencontre un grand succès grâce au soutien actif des 18 pharmacies de la ville.
Sur les 61 500 habitants que compte cette commune des environs de Bordeaux, dont un sur six a de plus de 65 ans, 1 600 ont déjà effectué le test de dépistage de l’AVC dans leur pharmacie depuis le lancement de l'opération, en novembre dernier (lire notre article).
Cette campagne consiste à mesurer les risques de fibrillation atriale à l’aide d’un bâtonnet dénommé MyDiagnostik. Menée par l’unité neurovasculaire du service de neurologie du CHU de Bordeaux, avec le soutien de l’ARS et de la mairie de Pessac, cette opération est réalisée dans les 18 pharmacies de la commune. « 10 personnes ont déjà été dépistées dans mon officine sur les quelque 240 qui ont effectué le test », déclare Michel Truquet, co-titulaire de la pharmacie de l’hôtel de ville.
Le pharmacien et son équipe proposent le test aux patients ciblés, notamment les personnes de plus de 65 ans. Cependant, la campagne de dépistage a également incité des patients à solliciter leur pharmacien. « Le test qui ne prend pas beaucoup de temps, permet d’entrer en contact avec le patient. Nous sommes tout à fait dans notre rôle », constate Michel Truquet, se félicitant de la dynamique instaurée par l’opération à l’échelle de la commune.
Le questionnaire préalable auquel l'officinal soumet le patient est anonymisé et porte essentiellement sur les antécédents (HTA, diabète, insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire…). En cas de résultat positif, un courrier type est remis au patient à l’intention de son médecin traitant qui l'orientera vers un spécialiste. Tous les mois, les équipes du CHU de Bordeaux viennent récupérer à l'officine les données enregistrées sur le bâtonnet dont la mémoire n’excède pas un mois.
L’opération durera jusqu’en octobre prochain, date à laquelle une évaluation sera effectuée avant une éventuelle extension à l’ensemble de l’agglomération bordelaise. Il appartiendra alors à l’ARS à définir un budget pour le financement de ce type de dépistage, le coût du bâtonnet atteignant 700 euros.
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