Rugby : un staphylocoque s'incruste dans la mêlée

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Publié le 27/09/2019

staphylocoque doré
Crédit photo : Phanie

Une épidémie de staphylocoque doré perturbe le championnat de France de deuxième division. Deux matchs ont été reportés pour stopper la chaîne de contamination.

Le 13 septembre, le club de rugby de Nevers s'imposait 29 à 26 face à Montauban, dans le cadre de la 4e journée du championnat de France de deuxième division. Malheureusement pour eux, les joueurs neversois n'ont pas rapporté que la victoire de leur déplacement dans le Tarn-et-Garonne. Depuis, une épidémie de staphylocoque doré touche seize joueurs bourguignons. Ces derniers « présentent des symptômes évocateurs et ont bénéficié d'un traitement », comme l'a confirmé l'agence régionale de santé (ARS). Parmi eux, douze sont confinés à leur domicile jusqu'à lundi. La direction du club a dû prendre des mesures drastiques pour limiter la propagation de la bactérie contagieuse. Le stade de Nevers est fermé jusqu'au 30 septembre et le match prévu ce soir face à Béziers a été reporté. La préfecture de la Nièvre a été informée de la situation, tout comme l'Ordre des médecins qui a alerté tous les praticiens du département. À Montauban, dix joueurs sont également concernés et le déplacement à Aurillac a lui aussi été remis à une date ultérieure. « Une mesure d'isolement des joueurs, du staff sportif et administratif » a été décidée et le stade du club montalbanais est interdit d'accès jusqu'à dimanche.

Côté Tarn-et-Garonne, seuls des joueurs du paquet d'avants, donc impliqués dans les mêlées, ont été touchés. Alors que le club neversois a pensé, dans un premier temps, que la contamination s'était produite pendant la rencontre, le médecin de la formation adverse a confirmé, dans la presse locale, qu'un joueur inscrit sur la feuille de match avait contracté l'infection dix jours plus tôt. Si ce dernier, qui a dû être hospitalisé, était sous traitement et ne présentait plus de signes le jour J, la nouvelle a rendu « furieux » Régis Demange, le président du club de Nevers : « Nous aurions dû en être informés. L’intégrité physique des joueurs a été menacée. Il a fallu nettoyer tous nos locaux, le bus et les appartements de certains joueurs. Le bilan financier ne sera pas anodin et quelqu’un devra payer », a-t-il déclaré, précisant qu'il envisageait de porter plainte. Concurrents pour la montée en première division en fin de saison, les deux clubs pourraient donc s'affronter, prochainement, sur le terrain judiciaire.