« Seul sur Mars »* bat paraît-il déjà des records d’entrées dans les salles de cinéma. Pas si étonnant, car pour nous, simples Terriens cloués à la planète bleue, la conquête spatiale (au-delà de la Lune) reste aujourd’hui l’un des grands pourvoyeurs de rêve. Un rêve qui a un prix, mais aussi ses limites. Notamment physiologiques. Nous n’en sommes pas là, mais le voyage habité vers Mars est en train de sortir, très progressivement, du domaine réservé de la science-fiction. Pour la Nasa et l’Agence spatiale européenne (ESA) l’idée devient déjà projet avec, par exemple, le programme du lanceur Orion prévu pour embarquer quatre spationautes vers la planète rouge. Problème, le trajet aller à lui seul devrait durer de 6 à 9 mois, pour une mission s’étalant sur au moins 3 années. À supposer que l’ensemble des obstacles techniques soit un jour levé, il resterait encore plusieurs difficultés liées à la santé des spationautes. C’est là que la pharmacie intervient. Car les conséquences physiologiques d’un long voyage sont nombreuses. Désorientation spatio-temporelle, perte de l’équilibre, sensation de confinement et surtout… perte du sommeil. Les missions prolongées sur la station orbitale ont déjà montré que l’absence de cycle jour/nuit, associée à l’apesanteur et au confinement contraignait les astronautes à piocher très souvent dans leur pharmacie de bord. Parmi les 126 médicaments qui la composent, les exilés volontaires ont avant tout recours aux somnifères et aux antalgiques. C’est ce que révèle l’examen des dossiers médicaux de 24 astronautes partis en mission pour l’ISS entre 2002 et 2012. Les personnels à bord de la station orbitale expliquent notamment que leur sommeil est morcelé. Car malgré les boules Quies (ou Ear !) plantées dans leurs oreilles, la puissante ventilation qui tourne 24 heures sur 24 les empêche d’embrasser Morphée.
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