Un an après avoir banni le tabac de ses parcs et jardins publics, Strasbourg vient de charger quatre étudiants en pharmacie d’aller à la rencontre des personnes qui continueraient à y fumer, afin de dialoguer avec elles sur le tabagisme, ainsi que sur les dommages que peut causer le fait de fumer dans des « espaces sans tabac ».
L’opération est menée en coopération entre la ville et la Ligue contre le cancer du Bas-Rhin. Les étudiants « médiateurs sans tabac » ont été formés à ce nouveau rôle par une maîtresse de conférences de la faculté de pharmacie, Anne Casset, qui y anime notamment un enseignement sur les addictions : cette activité s’inscrit dans le cadre du service sanitaire mis en place par la faculté. Comme le précisent les initiateurs du projet, les étudiants circuleront dans les parcs pour « recueillir des avis sur le tabac et faciliter l’acceptabilité de l’interdiction ». Ils n’ont, bien entendu, aucun pouvoir coercitif, à l’inverse de la police municipale qui pourra, elle, sanctionner les fumeurs impénitents. Le système sera-t-il favorablement accueilli par les usagers des parcs de la ville ? Oui, selon le Dr Alexandre Feltz, adjoint au maire chargé de la santé, qui a « ramené » l’idée à l’issue de voyages dans plusieurs pays où elle est déjà appliquée avec succès.
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