La classe pharmacologique
Le principe actif de Trobalt est la retigabine, un activateur des canaux potassiques neuronaux entraînant une augmentation de la sortie de potassium des cellules nerveuses et une diminution de l’excitabilité électrique des neurones. C’est le premier produit de cette classe à mettre à profit ce mécanisme d’action innovant.
Les principales caractéristiques du produit
Trobalt se présente sous forme de comprimés dosés à 50 mg, 100 mg, 200 mg, 300 mg et 400 mg.
Ce médicament est indiqué, en association (autrement dit en 2e intention, car la règle est de n’envisager une association qu’en cas d’échec d’au moins deux monothérapies), dans le traitement des crises d’épilepsie partielle, avec ou sans généralisation secondaire chez les patients de 18 ans et plus.
Ce médicament est administré par voie orale, à raison de 3 prises quotidiennes.
La posologie doit être progressivement augmentée (de la même façon, l’arrêt doit être progressif), avec une dose maximale journalière en début de traitement de 300 mg/j, soit 100 mg, 3 fois par jour, pouvant être augmentée ensuite d’au maximum 150 mg chaque semaine. La dose maximale d’entretien est de 1 200 mg/j.
Une insuffisance rénale ou hépatique modérée ou sévère ainsi qu’un âge supérieur à 65 ans imposent de diviser par deux la dose d’initiation, ainsi qu’une réduction de la posologie maximale recommandée (600 mg/j pour l’insuffisance rénale ou hépatique et 900 mg/j chez les plus de 65 ans). Peu d’interactions médicamenteuses semblent à craindre. Prudence néanmoins avec la phénytoïne (baisse de l’exposition systémique en retigabine), la carbamazépine (même effet), la digoxine (risque d’augmentation de la concentration plasmatique de la digoxine) et la prise concomitante d’autres produits pouvant entraîner un allongement de l’intervalle QT.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Trobalt s’ajoute à un arsenal thérapeutique déjà bien fourni, dans lequel on peut distinguer les médicaments indiqués uniquement en association (lacosamide-Vimpat, tiagabine-Gabitril, prégabaline-Lyrica, vigabatrine-Sabril, zonisamide-Zonegran, eslicarbazépine-Zebinix et clonazépam-Urbanyl), et ceux utilisables en monothérapie ou en association (topiramate-Epitomax, lévétiracétam-Keppra, lamotrigine-Lamictal, gabapentine-Neurontin, oxcarbazépine-Trileptal, valproate de sodium-Dépakine, carbamazépine-Tégrétol, phénytoïne-Di Hydan, primidone-Mysoline, clonazépam-Rivotril et phénobarbital-Gardénal).
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents observés lors des essais cliniques ont été représentés par une somnolence, des étourdissements, des vertiges, une confusion, des troubles du langage, des tremblements, une amnésie et des « pensées anormales ». Signalons aussi une possible légère augmentation du poids dose-dépendante.
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