QU’ELLE SOIT d’origine physiologique ou pathologique, la mauvaise haleine incommode celui qui en est victime et son entourage. On parle d’halitose vraie quand le symptôme est détecté par le patient et/ou son entourage, et de pseudo-halitose quand aucune gêne n’est détectée par un tiers mais que le patient s’en plaint. Parfois, certaines personnes sont persuadées à tort d’avoir mauvaise haleine et s’en plaignent toujours après traitement, on parle alors d’halitophobie. « L’halitose physiologique nous concerne tous, elle est temporaire et réversible et trouve son expression lors de la prise de certains aliments ou médicaments, de régimes (jeûne, diète) ou de contexte hormonal (période de l’ovulation) », indique le Dr Yves Reingewirtz (parondontiste à Strasbourg). Les résultats d’une enquête menée par l’institut de sondage Viavoice pour les laboratoires Gaba montrent que les Français ne sont pas sûrs de leur haleine : ils ne sont que 24 % à déclarer ne jamais avoir mauvaise haleine et 38 % estiment avoir, de temps en temps, ce problème. 95 % le perçoivent comme un handicap qui peut avoir un impact psychologique fort, tel qu’une perte de confiance en soi et une désocialisation, mais pour une grande majorité ce n’est pas une fatalité. Les causes évoquées sont d’origine gastrique (45 %), buccale (27 %) et alimentaire (20 %). Pour 90 % des Français, il est aujourd’hui possible de lutter contre l’halitose. « En fait, l’origine est bucco-dentaire à 90 %, principalement linguale, due à la présence à la surface de la langue d’un enduit qui est un véritable réservoir de bactéries et de débris alimentaires », précise le parodontiste. En effet, les protéines issues de l’alimentation, de la salive et des cellules buccales desquamées, sont transformées par les bactéries anaérobies présentes sur les dents et la langue, en acides aminés soufrés, puis en composés malodorants. Les principaux sont les composés sulfurés volatils (CSV) dont le sulfure d’hydrogène, le diméthyl sulfure et le methylmercaptan. Les causes extra-orales sont ORL, pulmonaires (10 %) ou systémiques (5 %), essentiellement gastriques, hépatiques, biliaires ou rénales.
Des solutions mécaniques et chimiques.
La personne la plus appropriée pour parler de ce problème est le chirurgien-dentiste, et 80 % des Français interrogés accepteraient ses conseils pour remédier à leur halitose. Les pharmaciens jouent également un rôle important, surtout auprès des jeunes. Le diagnostic réalisé par le praticien doit être aussi détaillé que minutieux. Lorsque l’étiologie buccale est retenue, les soins reposent sur un nettoyage professionnel de toutes les surfaces hôtes des bactéries responsables de la formation des CSV. Un traitement mécanique ambulatoire bien conduit des tissus parodontaux et de la surface de la langue (brosses à dents, brossettes, gratte-langue) permet la réduction de la charge bactérienne. Il existe également de nombreux produits d’hygiène, type sprays, pastilles, chewing-gums, mais ils se contentent de masquer les odeurs ou de neutraliser les CSV et leur action est de courte durée.
« Seuls les dentifrices et les bains de bouche traitent la cause et ont une longue rémanence (plusieurs heures), remarque le Dr Carine Morro, responsable des affaires scientifiques des laboratoires Gaba. Le bain de bouche est la forme galénique la plus efficace par son accessibilité à tous les sites de la cavité buccale. » Le nouveau bain de Bouche Méridol Halitosis est une combinaison de trois actifs qui permet de combattre les causes et les symptômes de l’halitose grâce à trois modes d’action. L’association fluorure d’étain/fluorure d’amines olafluor est connue pour son activité antibactérienne, le lactate de zinc neutralise les CSV, et les inhibiteurs des composés malodorants diminuent l’activité des enzymes responsables de la conversion des acides aminés en CSV. Sans chlorhexidine et sans alcool, il est efficace dès la première utilisation. Il ne colore pas les dents, ne modifie pas le goût, respecte l’équilibre de la flore buccale, et il est adapté à un usage prolongé. Il laisse en bouche une sensation durable de propreté et de fraîcheur.
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