ON CROYAIT avoir trouvé la preuve indiscutable de sa culpabilité. Et patatras ! Voilà que la génétique se casse le nez sur une jolie ambiguïté. L’histoire débute en 2002, dans les environs de Mulhouse, avec l’arrestation d’un homme soupçonné d’avoir tué sa femme, puis d’avoir abandonné son corps découpé en morceaux dans un terrain vague. L’analyse génétique d’un cheveu retrouvé dans la main de la victime conduit alors à la mise en examen, puis à la détention préventive durant plusieurs mois et, enfin, au contrôle judiciaire du mari. Car les traces d’ADN ont parlé. Oui, mais voilà, il s’agit en l’espèce d’ADN mitochondrial, celui qui provient de la surface de la cellule. Sa particularité ? Contrairement à l’ADN du noyau cellulaire, celui-ci peut être partagé par deux individus dépourvus de lien de parenté. À l’époque, l’expertise judiciaire ne s’y trompe pas et n’exclut pas la possibilité d’une ambiguïté génétique. En 2007, c’est finalement au fichier national des empreintes génétiques de parler : l’ADN retrouvé est celui d’un proxénète, entretemps décédé, et connu des services de police. Et c’est la même génétique, qui avait confondu le mari, qui alors l’innocente.
Police scientifique
Un ADN peut en cacher un autre
Publié le 02/04/2009
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Deux ADN et un faux coupable
Crédit photo : AFP
› D. D.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2652
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