Comment être sûr aujourd’hui de bien nourrir son petit de 0 à 3 ans avec des aliments adaptés et sains ? Si l’on en croit un sondage OpinionWay-AFNOR réalisé en juillet dernier, les parents sont un peu perdus. Ils sont 7 sur 10 à reconnaître ne pas savoir quel produit acheter en dehors du rayon bébé. Si la majorité d'entre eux appliquent les recommandations des professionnels de santé jusqu’à l’âge de 6 mois, les choses se gâtent dès que l’enfant peut se tenir à table, et plus encore quand il marche.
8 parents sur 10 déclarent avoir déjà nourri leur petit avec les mêmes aliments que les leurs et 6 sur 10 le font quotidiennement… Pourtant, jusqu’à l’âge de 3 ans, l’enfant a des besoins nutritionnels particuliers et son alimentation doit répondre à des exigences sévères de sécurité : les conservateurs, édulcorants et colorants sont interdits, de même que 350 additifs, certains pesticides, etc. Conscients de leurs insuffisances, près de 7 parents sur 10 se disent intéressés par des informations spécifiques et claires et 8 sur 10 trouvent que l’apposition d’un logo sur les produits adaptés aux 0-3 ans leur serait utile et les rassurerait.
Des produits contrôlés
Le nouveau logo « Alimentation du tout petit » répondant à la norme AFNOR NF V90-001 devrait les aider à choisir plus facilement les produits répondant aux besoins nutritionnels et aux obligations de sécurité alimentaire du petit enfant. Fruit d’un travail réalisé en concertation avec des industriels comme Blédina regroupés au sein du SFAE (secteur français des aliments de l’enfance) et avec l’APPIC-Santé (association qui prône des comportements favorables à la santé publique), ce logo bleu et blanc à l’effigie d’un bébé vise en effet à rendre plus visibles les exigences relatives à la réglementation sur les aliments de la petite enfance. Il ne sera pas cantonné au seul rayon bébé du supermarché ou de la pharmacie (laits infantiles et petits pots) mais sera apposé aussi sur les aliments transformés (biscuits, surgelés, produits laitiers…), la viande, les fruits et les légumes des producteurs et des marques désireux de communiquer sur la qualité de leurs produits. C’est donc une démarche volontaire. On peut s’étonner : le bio n’est-il pas suffisant ? « Non, aujourd’hui le bio n’est pas destiné aux aliments bébé, rétorque Magali Bocquet du SFAE. Il permet d’atteindre des seuils plus restrictifs en pesticides et certains contaminants, mais c’est une obligation de moyens, pas de résultats. En choisissant un aliment avec ce nouveau logo, les parents seront certains qu’il a été contrôlé pour respecter complètement les besoins de l’enfant, c’est une garantie ».
Le logo est d’ores et déjà apposé sur certains produits mais son application sera progressive. Pour informer le public et les professionnels de la petite enfance et de santé, une campagne d’affichage est prévue dès novembre.
D'après une conférence organisée par le SFAE (Secteur Français des Aliments de l’Enfance), l’APPIC-Santé et l’AFNOR (Association française de normalisation)
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