Une nouvelle étude en cours au Burkina Faso montre qu’une administration massive d’Ivermectine (antiparasitaire qui existe depuis 30 ans) pourrait tuer ou affaiblir les moustiques qui piquent les personnes qui ont pris le médicament. Si ce résultat se confirme la méthode pourrait s’ajouter à celles déjà mises en œuvre pour combattre le paludisme.
Brian Foy, un entomologiste médical de l’université du Colorado, a déjà démontré que l’approche est efficace en laboratoire. Pour montrer l’efficacité de l’Ivermectine contre la malaria, Brian Foy et son équipe sont allés dans 8 villages du sud du Burkina Faso. La population de ces villages a reçu une dose d’Ivermectine et une dose d’un autre médicament appelé Albendazole. Ces 2 médicaments sont administrés régulièrement pour prévenir la transmission des vers et l’apparition de l’éléphantiasis. Dans 4 villages, cette première combinaison a été suivie par des tablettes d’Ivermectine toutes les 3 semaines pour toute la population (sauf les femmes enceintes et les enfants). Les 4 autres villages ont servi de groupe de contrôle dans la mesure où ils n’ont pas reçu la seconde dose d’Ivermectine.
Avant même la fin du test, prévue en novembre, l’analyse intermédiaire suggère que le médicament a déjà un impact. Parmi les enfants de moins de 5 ans, qui composent le groupe le plus touché par les morts liées au paludisme, on observe une baisse de 16 % de cas de paludisme dans les villages qui ont reçu la seconde dose de l’Ivermectine.
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