LA DÉPRIME regroupe des symptômes légers (irritabilité, nervosité, tristesse, morosité, baisse d’énergie et de concentration, perte d’appétit…). Elle n’atteint pas le seuil des troubles dépressifs en termes d’intensité et de nombre ou de durée des symptômes. Elle touche 19 % des Français et, de manière générale, les femmes sont plus touchées que les hommes, particulièrement au moment de la ménopause. Plusieurs neuromédiateurs jouent un rôle dans les états de déprime et la régulation neuroendocrinienne est essentielle pour assurer une bonne hiérarchisation et chronicité entre les cellules, les tissus et les organes fonctionnels. « Résister, s’adapter et se reproduire sont les trois axes pour ne pas disparaître et ces trois fonctions sont reliées et fortement imbriquées entre elle,s déclare le Dr Louis Teulières, spécialiste de la médecine intégrative. Au moment de la ménopause, la diminution de la production d’hormones sexuelles est compensée par une sursollicitation des glandes surrénales et une hyperthyroïdie, mais ces deux glandes arrivent rapidement à saturation et cela peut avoir des conséquences sur la régulation émotionnelle par les neuromédiateurs. Le corps n’est pas le seul à subir des changements, le psychisme est lui aussi concerné. » Parmi les neuromédiateurs, la sérotonine et le GABA ont un effet apaisant, alors que l’acétylcholine et la dopamine sont toniques et stimulants. La dopamine est un carburant et un accélérateur puissant, la sérotonine, liée aux estrogènes, stimule la production de cortisol, régule la prise alimentaire, l’apprentissage, la résistance au stress et le sommeil, le GABA apaisant est lié à la progestérone, l’acétylcholine est un facilitateur de connexion ; la déprime résulte d’un déséquilibre de ce métasystème.
Une délivrance sous étroite surveillance.
Le millepertuis est une plante traditionnellement utilisée dans le traitement à court terme des symptômes dépressifs légers, et son mécanisme d’action est validé et reconnu. Les constituants les plus caractéristiques sont les naphtodianthrones, dont l’hypéricine, les phloroglucinols, dont l’hyperforine, et les flavonoïdes. L’activité psychotrope et antidépressive de l’extrait total de la plante s’explique par une interaction avec les systèmes GABAergique et sérotoninergique provoquant un effet global de normalisation des neurotransmetteurs impliqués dans la modulation de l’humeur. Le millepertuis permet de lutter notamment contre les dépressions réactionnelles, saisonnières, celles liées à un surmenage ou à un sevrage (alcool, tabac), et son indication est très appropriée à la ménopause. Il ne provoque pas d’effets secondaires ni d’accoutumance et il est compatible avec une vie active.
Expert du traitement de l’anxiété depuis près de soixante ans avec Euphytose, le Laboratoire Bayer Santé Familiale propose un nouveau médicament de phytothérapie, Euphypertuis, dont la formule contient 500 mg d’extrait sec de millepertuis par comprimé. Le dosage est adapté pour lutter efficacement contre les symptômes dépressifs légers, à raison d’un seul comprimé par jour. Disponible en automédication, la délivrance du médicament doit impérativement être accompagnée des conseils du pharmacien. Il est important de bien évaluer la plainte du patient et de ne pas confondre déprime et dépression, en cas de doute le patient est orienté vers une prise en charge adaptée. Compte tenu des interactions médicamenteuses liées au millepertuis, des précautions d’emploi s’imposent avec les anticoagulants, les antirétroviraux, les immunodépresseurs, ainsi qu’avec les contraceptifs progestatifs et estrogéniques.
Le médicament sera disponible en pharmacie dès septembre 2012.
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