Une expérimentation va être lancée dans six régions permettant pour les patients sous AVK la mesure de l’INR à domicile par une infirmière, une adaptation en direct de la posologie, ainsi qu'une prise en charge coordonnée en cas d’accident hémorragique.
20 millions d’INR sont pratiqués chaque année dont 15 millions en ville. L’expérimentation Di@pason, d'une durée de dix-huit mois, qui concernera les régions d’Auvergne Rhône-Alpes, PACA, le Grand Est, le Centre Val de Loire, l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine vise à fluidifier le parcours de soins en intégrant une biologie délocalisée pour les patients sous AVK.
Équipée d’un LabPads INR (société Avalun), l’infirmière pourra réaliser en tous lieux l’INR capillaire du patient et adapter, au besoin, la posologie, voire prendre le patient en charge en urgence, notamment pour un INR de contrôle en cas de surdosage asymptomatique. Comme le décrit le cahier des charges en annexe de l’arrêté du 4 octobre 2019 publié au « Journal officiel » du 12 octobre, cette délocalisation de la mesure de l’INR sera strictement encadrée par un protocole qui comprend une validation du résultat via un laboratoire biologique auquel il aura été télétransmis par le LabPads et une communication, a posteriori des résultats d’INR (sauf cas d’urgence) au médecin traitant.
Cette prise en charge immédiate devrait avoir pour bénéfices de diminuer le nombre d’hospitalisations évitables, d’augmenter l'accès aux soins, et de réduire le parcours de soins actuel (6 à 12 heures) à 15 minutes ! Enfin, la rémunération par forfait pourrait sensiblement faire chuter les coûts, le suivi biologique annuel d’un patient sous AVK s’élevant en moyenne à 488 euros par patient.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques