Il existe des cancers du sein qui présentent un risque de métastase extrêmement faible, qu’on appelle les tumeurs indolentes. Une fois ces tumeurs à risque extrêmement faible opérées et traitées, la poursuite du traitement à long terme pourrait être allégée. Toutefois, faut-il encore pouvoir identifier ces tumeurs indolentes. Or une étude publiée dans le « JAMA Oncology » montre que le test prédictif Mammaprint serait capable de les identifier. Ce test, autorisé aux États-Unis par la Food and drug administration et bénéficiant en Europe du marquage CE, établit un score de risque après analyse de 70 gènes.
Dans cette étude de l’université de Californie, 1 780 femmes ménopausées ayant un cancer du sein de taille inférieure à 3 cm et sans envahissement ganglionnaire ont été incluses. Toutes ont subi une chirurgie et suivi une radiothérapie. Ensuite, pendant 2 ans, ces patientes ont pris du tamoxifène ou rien. Avec leur consentement, les patientes sans récidive au bout de ces deux ans reprenaient 3 ans de traitement avec le tamoxifène ou rien. Au final, 35 % des femmes ont été traitées avec 5 ans de tamoxifène.
Au total, 652 échantillons ont été évalués avec Mammaprint : 275 ont été classés à haut risque, 377 à faible risque, dont 98 à risque ultra-faible. Chez les patientes à risque ultra-faible ayant reçu une hormonothérapie, 97 % présentaient un taux de survie de 97 % à plus de 20 ans du diagnostic. Et 65 % d’entre elles n’avaient reçu que 2 ans de tamoxifène. Mais celles n’ayant reçu aucune hormonothérapie après l’opération avaient elles aussi un taux de survie très élevé, de 94 % à 20 ans. Cette étude montre que l’usage du Mammaprint pourrait permettre d’alléger le traitement hormonal, voire le supprimer dans le cas de tumeurs indolentes.
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