APRÈS LE RAPPORT très critique du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur l’évaluation du troisième plan Douleur (2006-2010), le gouvernement espère désormais rectifier le tir à travers un nouveau « programme d’actions ambitieux ». Un groupe de travail piloté par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) va se réunir plusieurs fois d’ici à la fin de l’année pour élaborer un quatrième plan Douleur annoncé pour la fin du mois de mars 2012. Dans son évaluation du troisième plan douleur, le HCSP avait notamment pointé des manquements dans la prise en charge des patients les plus vulnérables, une filière de soins toujours très hospitalo-centrée, les faibles débouchés pour les spécialistes de la douleur, ainsi qu’un financement plutôt opaque du programme d’actions.
À l’occasion d’un récent colloque de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, a dévoilé quatre axes d’actions prioritaires. Le prochain plan devra véritablement « structurer l’offre de soins en ville et entre la ville et l’hôpital », avec notamment « un appui aux médecins pour prendre en charge les pathologies les plus fréquentes », ainsi qu’un renforcement du rôle des pharmacies d’officine. L’amélioration de la prise en charge des populations « vulnérables ou dyscommunicantes » sera un autre axe important du prochain plan Douleur, où priorité sera donnée à la santé mentale et aux actions de formation dans les établissements spécialisés. La valorisation de la recherche clinique et translationnelle, la formation de l’ensemble des professionnels de santé et leur sensibilisation aux attentes des patients dans le champ de la douleur constitueront les deux autres axes prioritaires du nouveau programme d’actions, a indiqué la secrétaire d’État à la Santé.
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