Alors qu’il ne représentait que 5 % des cas de VIH en 1990, un sous-type du virus, le CRF02_AG, concerne désormais 22 % des patients.
Il s’appelle CRF02_AG, et ce sous-type du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est de plus en plus prévalent dans la population séropositive française. En effet, sa proportion est passée de 14 % avant les années 2010 à 22 % en 2016. Telle est la conclusion d’une étude française présentée à la 26e conférence internationale sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI, Seattle, du 4 au 7 mars). Ce travail repose sur l’analyse génétique des VIH ayant infecté 1 121 patients entre 2014 et 2016 (population composée de 90 % d'hommes, dont 70 % d’homosexuels).
Bien que CRF02_AG soit connu depuis les débuts de l'épidémie, les données récentes semblent indiquer qu'il serait plus virulent et plus facilement transmissible que les autres sous-types de virus. De plus, des chercheurs ont observé que la charge virale des patients infectés par ce virus est significativement plus élevée que chez les patients infectés par les virus de sous-type B, encore majoritaires en France. Il n'y a toutefois pas lieu de s'inquiéter de cette montée en puissance : « ce sous-type répond aussi bien aux traitements que les autres », tempère le Dr Marie Laure Chaix (hôpital Saint-Louis, AP-HP). Il n'en demeure pas moins que cette possible et récente virulence accrue intrigue les médecins.
Pour la petite histoire, le sous-type CRF02_AG, très ancien, est apparu en Afrique subsaharienne. Il a été progressivement retrouvé en France par des patients originaires d'Afrique subsaharienne. Au début des années 1990, seulement 5 % des primo infectés étaient concernés par ce sous-type. Les patients infectés par les virus de sous-type B représentaient alors l'écrasante majorité des malades.
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