La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) reste incurable dans sa forme sèche, la plus fréquente à 90 % des cas. Cet état de fait pourrait changer. Des chercheurs de la Tufts University School ont testé avec succès chez la souris un composé appelé PPADS (pyridoxalphosphate-6-azophenyl-2’-4’-disulfonic acid). Ce traitement pourrait révolutionner la prise en charge de la DMLA, car non seulement l’administration du produit se fait par voie locale mais il serait efficace dans les deux formes de la maladie, la forme sèche (dite atrophique) et la forme humide (dite exsudative).
Une alternative aux injections.
La forme sèche est la plus fréquente et la moins grave, caractérisée par une perte progressive de la vision centrale par tâche. La forme humide, qui se manifeste toujours dans ses débuts par une forme sèche, est plus avancée avec l’apparition de néovaisseaux au fond d’œil. Seule la forme humide peut être traitée à l’aide d’injections intravitréennes toutes les 4 à 12 semaines, ce qui peut être gênant, risqué et pénible.
L’équipe a testé le produit PADS dans un modèle murin de DMLA. Le traitement topique était administré toutes les 24 heures 3 jours de suite. Lors de l’examen ophtalmologique réalisé une semaine plus tard, les chercheurs ont constaté un effet sur deux plans. Comme l’explique Kerstin Birke, premier auteur : «?Premièrement, il arrête les lésions oculaires dues à la formation de pores dans la membrane et à l’apoptose consécutive du fait qu’il bloque le système immunitaire du complément responsable de la forme sèche. Deuxièmement, il empêche la formation de néovaisseaux altérant l’œil, ce processus associé à la forme humide?».
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