Au moins 360 000 enfants africains devraient être vaccinés contre le paludisme d'ici à 2020 avec Mosquirix, un candidat vaccin, selon un projet lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’OMS s’apprête à lancer un projet de grande envergure de vaccination contre le paludisme avec un candidat vaccin le plus avancé : le Mosquirix (aussi appelé RTS-S), mis au point par GlaxoSmithKline. De 2018 à 2020, l'organisation espère vacciner 360 000 enfants de moins de deux ans au Kenya, au Ghana et au Malawi.
Le Mosquirix n’est pas commercialisé mais a reçu en juillet 2015 un avis positif de l'Agence européenne du médicament (EMA). Il agit contre le Plasmodium falciparum, mais ne garantit pas une immunisation. « Selon des tests préliminaires menés de 2009 à 2014 sur 15 000 personnes au Kenya, au Ghana, au Malawi, au Burkina Faso, au Gabon, au Mozambique et en Tanzanie, il permet surtout de réduire de 40 % le nombre d'épisodes paludiques, principalement les épisodes graves nécessitant une hospitalisation », explique Mary Hamel, responsable pour l'OMS de la coordination du programme de vaccination antipaludique. Le vaccin agit au moins pendant 4 ans et demi. « Son taux d'efficacité n’est pas très élevé, mais quand on regarde le nombre de personnes touchées par le paludisme, cela signifie que l'impact sera énorme, quoi qu’il arrive », assure toutefois Mary Hamel.
Le programme pilote de l’OMS vise à évaluer l'efficacité du vaccin dans le contexte d'un usage routinier ainsi que les éventuels obstacles logistiques. Il s'agira notamment de sensibiliser les parents au schéma de vaccination antipaludique qui nécessite l'injection de 4 quatre doses de vaccin : à 5 mois, 6 mois, 7 mois et 2 ans. Ce qui implique des visites supplémentaires dans les centres médicaux, par rapport aux vaccinations classiques des enfants (DTP, rougeole, etc.).
Avec l'AFP.
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