AU COURS d’un essai clinique mené par les chercheurs américains, 38 % des cocaïnomanes vaccinés ont produit un niveau suffisant d’anticorps pour bloquer les effets de la drogue. Des travaux d’expérimentation animale ont montré que des taux élevés d’anticorps anticocaïne permettent de séquestrer la cocaïne circulante et de faciliter son inactivation par l’action des cholinestérases plasmatiques avant qu’elle n’atteigne le cerveau.
Chez les animaux, comme chez les humains, la réduction de l’entrée de la cocaïne dans le cerveau, lorsque le produit est lié à des anticorps, réduit l’euphorie induite par la drogue sans entraîner d’effet psychoactif direct ni d’interactions avec d’autres traitements.
Le nouveau vaccin mis au point par des chercheurs américains est réalisé par liaison covalente entre de la succinylnorcocaïne et une sous-unité de toxine-B recombinante de choléra, adsorbée sur un adjuvant à base d’hydroxyde d’aluminium.
Les auteurs ont mené un essai clinique randomisé en double aveugle contre placebo.
Des tests urinaires trihebdomadaires ont été réalisés pour mesurer les taux de métabolites de la cocaïne pendant les 24 semaines pour évaluer l’usage de la drogue. Seulement 38 % des sujets vaccinés ont produit suffisamment d’anticorps IgG anticocaïne pour bloquer les effets de la cocaïne. Ces effets n’ont toutefois pas persisté plus de deux mois.
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