La contraception d’urgence est une contraception intervenant après le rapport sexuel. Elle repose sur la mise en place d’un DIU ou sur l’administration d’une pilule du lendemain. En France, deux pilules du lendemain sont autorisées, contenant du lévonorgestrel (NorLevo et Lévonorgestrel Biogaran) ou de l’ulipristal (Ellaone). Dans les deux cas, l’administration précoce augmente l’efficacité. Les pilules du lendemain ne doivent pas être utilisées pour une contraception régulière. En cas de retard de règles, une consultation médicale est nécessaire.
Le lévonorgestrel à 1,5 mg doit être administré dans les 3 jours suivant le rapport. Le progestatif interfère avec le processus d’ovulation uniquement s’il a été administré avant l’augmentation initiale du taux de LH (source RCP). Il est inefficace si la nidation de l’œuf est effective. Fin 2013, une méta-analyse a mis en évidence une baisse d’efficacité de cette pilule en cas de surpoids ou d’obésité. La réduction de l’effet contraceptif doit être pris en compte chez les femmes de 75 kg et plus. Les études cliniques ont conclu à l’inefficacité du lévonorgestrel en cas de poids supérieur à 80 kg. L’augmentation de la dose de lévonorgestrel pour cette population de femmes n’a pas été démontrée.
L’autre pilule du lendemain disponible en France contient de l’ulipristal (Ellaone), qui agit en inhibant ou retardant l’ovulation. Contrairement au lévonorgestrel, elle est délivrée sur ordonnance. Elle doit être administrée au plus tard 120 heures (5 jours) après le rapport sexuel. Du fait de sa forte affinité pour les récepteurs de la progestérone, l’ulipristal ne doit pas être associé à une contraception d’urgence par lévonorgestrel. L’ulipristal est contre-indiqué en cas de grossesse.
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