BERNARD ZINMAN et coll. rapportent une étude de phase II, menée dans le cadre de l’investigation sur le nouveau produit degludec, qui devrait être mis à la disposition des patients d’ici à deux ans (étude sponsorisée par les laboratoires Novo Nordisk). L’étude a été menée dans 28 centres de différents pays, chez des patients (de 18 à 75?ans), ayant un diabète de type 2 non contrôlé par le traitement selon les recommandations. Tous prenaient de la metformine. Un total de 345 patients ont été inclus.
Pendant 16 semaines, ils ont été mis les uns sous degludec, à raison soit d’une injection par jour soit de trois injections par semaine, les autres sous glargine, une fois par jour. Une caractéristique de cette étude est la comparaison qui y est faite directement entre le degludec et la glargine. Le principal critère d’investigation est l’HbA1c après 16 semaines (valeur à l’inclusion entre 7 et 11 %).
« Dans cette étude de preuve de principe, il y a une faible différence entre les groupes concernant l’HbA1c, variant entre 7,5 % et 7,2 % », note un commentateur.
Les autres critères d’évaluation des deux types d’insuline ne montrent pas non plus de différences significatives : différences de taux d’HbA1c, glycémie à jeun à la fin de l’étude, dose moyenne d’insuline hebdomadaire, nombre des épisodes d’hypoglycémie, effets secondaires, présence d’anticorps antidegludec et présence d’une réactivité croisée entre les produits.
Vingt-trois pour cent des patients ont eu des épisodes d’hypoglycémie dans tous les groupes.
La surveillance rapprochée dont ces patients ont été l’objet a eu pour conséquence une réduction plus importante de l’HbA1c que dans ce qui est observé en pratique routinière.
Le futur du traitement du diabète de type 2 consistera en une combinaison entre différents agents thérapeutiques, choisis pour leur efficacité, leur sécurité et leur facilité d’utilisation. Des médicaments pouvant n’être donnés que trois fois par semaine vont probablement faire partie de ces schémas thérapeutiques.
Cette démarche s’inscrit dans une tendance actuelle qui est de donner des médicaments à longue durée d’action pouvant être administrés moins souvent que quotidiennement, ce qui permet d’augmenter l’adhésion au traitement et parfois de réduire les effets secondaires.
Des questions ont été posées sur une augmentation du risque de néoplasie associée à une concentration élevée de l’insuline circulante. Des études ont été et sont menées pour documenter cette question, les données sont complexes et des conclusions claires n’apparaissent pas. « Il est extrêmement important de se rappeler que la modification du mode de vie et de l’alimentation fait partie intégrante du traitement, et que cette meusure est peu onéreuse et très favorable pour le patient si l’on considère le rapport bénéfice-risque. »
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